Mark Gainey, cofondateur de Strava déclare ainsi : « Nous avons toujours pensé que la communauté Strava pouvait contribuer en ayant un impact positif sur la société dans son ensemble. Strava Metro est l’un des instruments dont nous disposons pour cela. Les besoins en infrastructures cyclistes et piétonnes augmentent et nous avons estimé qu’il était indispensable de mettre Strava Metro à la disposition de toutes les organisations qui œuvrent à la conception des villes du futur ».
Mais quelles sont les données proposées par Strava ? Elles permettent d’évaluer la fréquentation de portions de route par les cyclistes utilisant l’application mais aussi des vitesses moyennes, des temps de parcours… L’observation de la fréquence à laquelle un cycliste emprunte une portion de route permet de déterminer s’il s’agit d’un trajet type vélotaf. Prenons l’exemple du Boulevard Saint Michel, un segment de 1,65 km : sa fréquentation affiche un beau + 53,76 % en comparant les mois de juillet 2019 et 2020. L’explosion de la fréquentation est encore plus impressionnante si le segment a bénéficié d’un aménagement pour les cyclistes. C’est le cas notamment de la rue de Rivoli. Sur sa portion comprise entre la rue Vieille du Temple et la rue du Louvre qui fait 1,26 km, la fréquentation a augmenté de 160,91 % entre juillet 2019 et juillet 2020.
L’intérêt de ces données statistiques est évident, comme le déclare Charlotte Guth qui gère le déploiement des aménagements cyclables à la Ville de Paris : « S’appuyer sur des données supplémentaires pour amener une meilleure lecture du réseau de pistes cyclables à Paris, qui s’est fortement développé ces dernières années, est évidemment très bienvenu. Nous sommes en train d’étudier comment les données des membres Strava pourraient nous aider à valider certains axes et, analyser éventuellement comment elles pourraient nous orienter vers des améliorations et la création d’autres infrastructures dédiées au vélo. ».