Comme de nombreux autres constructeurs automobiles, Volkswagen se doit d’être proactif dans l’amélioration et le développent des batteries pour ses véhicules électriques. Comme nous le savons tous, des temps de chargement réduits, une autonomie confortable et un coût contenu sont trois points essentiels pour que la voiture électrique se développe massivement. À ce propos, Volkswagen travaille déjà sur la génération suivante de sa plateforme baptisée Trinity. Celle-ci a pour ambition de concurrencer la Tesla Model 3 d’ici 2026 grâce à une autonomie supérieure à 700 km. Mais en attendant cette échéance, le constructeur basé à Wolfsburg continue de développer la plateforme la plus utilisée, la MEB, qui, rappelons-le, est la base de l’ID.3, de la Skoda Enyaq et de l’Audi Q4 E-Tron. Ainsi, lors d’une présentation donnée par Silke Bagschik, responsable des ventes et du marketing de la série ID aux UBS Paris Electric Car Days, il a été indiqué que la plateforme va devenir plus performante. Il a notamment indiqué que des capacités de charge de plus de 200 kW et des autonomies allant jusqu’à 700 kilomètres seront prochainement proposées. Des chiffres qui ne sont pas sans rappeler les caractéristiques de la plateforme Trinity.
Temps de charge raccourcis
Toutefois, en remontant dans les archives, on se rend compte que ces valeurs étaient déjà prévues pour la plateforme MEB dès son lancement. Actuellement, trois variantes de la plateforme MEB sont utilisées. Elles se distinguent principalement par la taille de la batterie utilisée avec un empattement identique (2,77 mètres). L’offre d’entrée de gamme présente une capacité de batterie de 45 kWh. Elle est complétée par une batterie de 58 kWh. La batterie la plus puissante dispose quant à elle de 77 kWh. Avec celle-ci, les Volkswagen ID.3, Skoda Enyaq et Audi Q4 E-Tron, auront une autonomie de 553 kilomètres WLTP. Selon le groupe, en combinaison avec la dernière version du logiciel ID.Software (3.0), cette batterie peut disposer d’une capacité de charge 135 kW au lieu de 125 kW sur une borne de recharge en courant continu compatible. De quoi réduire substantiellement les temps de chargement. Un passage à une capacité de charge de 150 kW semble également possible, avec en ligne de mire une puissance de charge maximale de 200 kW. Mais cette puissance est le maximum admissible, puisque la norme CCS est limitée à une intensité de 500 ampères.
Plus d’autonomie
Mais comment le constructeur va-t-il augmenter l’autonomie de 150 kilomètres sur ses véhicules ? Peu d’informations n’ont été divulguées lors de l’évènement. Sur les modèles dotés d’un unique moteur et de la batterie de 77 kWh, on obtient entre 523 et 553 km d’autonomie selon la norme WLTP. Pour en offrir plus, le constructeur pourrait améliorer son logiciel de gestion de la batterie, mais aussi modifier la chimie des cellules. Mais il est plus probable que la meilleure solution soit d’utiliser la version longue de la plateforme qui présente un empattement de près de 3 mètres (2 988 centimètres précisément). Une caractéristique qui permet de disposer de plus d’espace pour y loger des modules de batterie supplémentaires. Le concept ID.Buzz basé sur cette plateforme affiche d’ailleurs une capacité de 111 kW. Plus concrètement, la berline Aero B (hypothétiquement une Passat électrique) pourrait être le premier véhicule commercialisé à en profiter. Elle devrait arriver l’année prochaine et sera suivie par des modèles au sein des marques Audi, Cupra, Seat et Skoda.