Essai TOYOTA Yaris Cross 116h

Après l’échec cuisant de l’Urban Cruiser, Toyota aura mis 7 ans avant de se décider à reprendre pied sur le marché des petits SUV. Afin de réduire les risques, il ne s’agit, cette-fois-ci, plus d’un modèle spécifique mais d’un dérivé de la très réussie nouvelle Yaris. Une recette gagnante ?

Un pas en arrière

Sur un marché déjà largement encombré, presque tous les constructeurs généralistes proposant déjà un petit SUV, Toyota devait arriver avec un modèle se distinguant de la concurrence. Sans surprise, c’est la technologie hybride qui permettra à la Yaris Cross de faire parler d’elle. Mais, une fois n’est pas coutume, le géant japonais n’est pas le premier sur ce créneau, Renault proposant déjà son Captur E-Tech et Hyundai son Kona Hybrid. Aussi, il fallait à cette nipponne made in France, assemblée sur les mêmes chaines que la berline, à Valenciennes, en faire plus. Ainsi, elle est la première hybride à 4 roues motrices de son segment.

Pour cet essai, nous disposions toutefois de la version traction. Techniquement, les différences sont quasi-inexistantes avec la Yaris. On retrouve le couple 1.5 essence/moteur électrique qui développe 116 ch et la boite à variation continue MultiDrive. Totalement différente de la précédente génération d’hybrides Toyota, cet attelage nous avait fortement séduit sous le capot de la citadine. Vif et défait de l’impression de moulinage à chaque accélération, il profitait de son mariage avec un châssis dynamique pour permettre à la Yaris de distiller un agrément de conduite jusqu’alors inconnu de cette lignée. Etrangement, au volant de la Yaris Cross, nous avons eu l’impression d’un retour en arrière. Certes, en ville, la mécanique parvient à concilier parfaitement discrétion et sobriété, avec environ 4 l/100 km brulés sur ce terrain. Mais, une fois la cité quittée, la moindre pression sur la pédale de droite est prétexte à une symphonie mécanique peu agréable à l’oreille. De plus, la garde au sol plus importante ayant entraîné des réglages d’amortissement plus souple, la Yaris Cross adore se balancer de virage en virage. Les amateurs de conduite dynamique passeront leur chemin. D’autant que les 116 ch donnent l’impression d’être trop peu nombreux pour déplacer sans peine les 1 175 kg à vide.

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En revanche, les familles apprécieront la douceur des suspensions et le rapport prix/équipement séduisant. Ainsi, notre version de milieu de gamme, déjà dotée des optiques full LED, de la navigation connectée et d’un package complet d’aides à la conduite, s’affiche à 27 500 €. C’est environ 3 000 € de moins que les Captur et Kona, qui compensent tous deux par des puissances supérieures à 140 ch. Toujours sur le plan budgétaire, saluons la faible consommation, jamais supérieure à 7 l/100 km même en haussant le rythme. Mais, si les enfants sont grands, l’étroitesse des places arrière sera un handicap. Quant aux bagages, ils ne seront guère à l’étroit avec 397 l dédiés. Concernant les urbains, ils apprécieront le gabarit compact, les 4,18 m de long de la Yaris Cross trouvant à se garer sans difficulté.

À retenir

Les plus

Tarifs séduisants, équipement complet, confort, disponible en 4x4

Les moins

Bruyante lors des accélérations, habitabilité arrière

Note de la rédaction

10,9/20

Agrément de conduite : 11/20
Sécurité active et passive : 13/20
Confort et vie à bord : 13/20
Budget : 16/20
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