Essai TOYOTA Rav4 Hybrid Lounge 2WD

Initiateur du phénomène SUV, le Rav4 est,au fil des générations, un peu tombé dans l’oubli, du moins sur notre marché. En assumant désormais totalement sa montée en gamme et sa conversion à l’hybridation, il veut à nouveau séduire.

Le réveil du Roi

Oubliez le petit SUV à quatre roues motrices pas plus long qu’une citadine qui, en 1994, à créer de toutes pièces un marché qui représente aujourd’hui plus du tiers des ventes en France. Désormais, le Rav4 est un véritable véhicule familial qui ne s’en remet qu’à ses roues avant, sauf à cocher l’option quatre roues motrices à 2 050 €. Après les errements des troisième et quatrième générations, le Rav4 ambitionne de reprendre la tête de sa catégorie dans l’Hexagone. Pour y parvenir, il se renouvelle entièrement sur la base de la nouvelle plateforme modulaire du groupe. Pour ne pas passer inaperçu, le cinquième du nom a décidé de frapper fort avec un dessin extérieur où les seules courbes sont celles des roues et du logo de la marque. Même les passages de roues arborent des lignes saillantes. Ceux à qui ce parti pris esthétique ne sied guère se réfugieront à bord où le dessin est plus traditionnel. Les habitués du modèle remarqueront les progrès dans le choix des matériaux du mobilier de bord et dans la finition générale. La modernité qui règne dans l’habitacle est renforcée par le combiné d’instrumentation partiellement digital et le rétroviseur central qui, en option, intègre un écran qui retransmet les images de la caméra située sur le hayon. En ce qui concerne ce dernier, nous vous invitons à vous en passer : il rend difficile la perception de la distance avec les autres véhicules et devient difficilement lisible en cas de fort ensoleillement.

Parmi les choix radicaux que fait ce Rav4, le plus important concerne la partie mécanique. Ici, c’est hybride ou rien. Ce nouvel opus reprend la mécanique de son cousin, le Lexus NX, basé sur un 2.5 et donc la puissance cumulée atteint 218 ch, voire 222 ch avec la transmission intégrale. Ici, c’est, sans ambiguïté, la douceur qui prévaut. La puissance est largement suffisante et permet d’effectuer accélérations et dépassements en toute quiétude. Mais, comme toujours s’agissant d’un hybride Toyota, les hauts régimes se font largement entendre à bord. Mieux vaut conduire à l’américaine, conditions dans lesquels l’insonorisation s’avère très bonne. Avec 1 600 kg sur la balance et des suspensions assez souples, le Rav4 est sujet au roulis dans les courbes serrées. C’est, certes, le cas de nombre de SUV, mais, combiné avec le manque de consistance de la direction, cela donne ici l’impression d’une voiture sous-virante, ce que n’est pas le Rav4. Aucun risque, donc, mais une sensation désagréable. Décidément, ce nippon n’apprécie pas les brusqueries. A contrario, mené comme il le réclame, il vous récompensera avec un excellent confort, l’association amortissement/siège étant particulièrement efficace, et une consommation à faire enrager tous ses rivaux. Comptez moins de 6 l/100 km en ville, et pas plus de 8 l/100 sur route et autoroute. De qui compenser, en partie, l’investissement initial assez costaud : 43 000 € dans le cas de notre modèle d’essai.

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À retenir

Les plus

Consommation en conduite coulée, confort sur tous types de route, incite à une conduite apaisée

Les moins

Niveau sonore lors des fortes accélérations, look (trop ?) original, rétroviseur/écran, un faux progrès

Note de la rédaction

15,1/20

Agrément de conduite : 14/20
Sécurité active et passive : 17/20
Confort et vie à bord : 14/20
Budget : 17/20
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