Retour gagnant ?
Principalement développée pour les Etats-Unis, où elle est la berline la plus vendue, la douzième génération de Camry ne fait pas son retour sur notre continent sans un atout de taille : elle est la seule routière uniquement proposée en version full hybrid. Même si son gabarit risque d’en effrayer plus d’un, Toyota a rapidement renoncé à développer une nouvelle Avensis, trop couteuse au vu des ventes espérées. La Camry arrive donc avec des atouts, et des inconvénients, typiquement américains. Dans la première catégorie entre l’habitabilité, très généreuse, tant aux places avant qu’à l’arrière. Le coffre, lui, offre un volume correct, mais sans plus, nombre de rivales faisant mieux que les 500 l de cette version Lounge. Les autres versions font un peu mieux, avec 524 l, la différence s’expliquant par la présence, sur ce haut de gamme, d’un dossier de banquette réglable électriquement.
Voilà un autre bon côté de ses racines yankee : une liste d’équipements longue comme le bras. De la climatisation et du système audio pilotable depuis l’accoudoir arrière à l’affichage tête haute, en passant par les sièges électriques habillés de cuir et une flopée d’aides à la conduite, tout y est. A un tarif, 44 500 €, sans commune mesure avec celui d’une allemande pareillement équipée et, nous y reviendrons, motorisée. Le revers de la médaille, c’est un choix de matériaux intérieur pas tout à fait à la hauteur de la catégorie visée. Même une Skoda Superb, seule autre routière généraliste du marché, fait mieux. Mais les assemblages sont soignés et le dessin de la planche de bord se veut tout aussi original que celui des lignes extérieures.
Sous son long capot, la Camry cache une mécanique déjà connue puisqu’on la trouve, notamment, à bord du nouveau Rav4. Combinant un 2.5 essence et un moteur électrique, cette motorisation développe 218 ch. Comme c’est le cas de toutes les hybrides Toyota, elle se montre particulièrement sobre. Descendre sous la barre des 7 l/100 km est parfaitement envisageable si l’on a le pied léger. Et même à allure plus soutenue, les 9 l réclamés tous les 100 km restent très raisonnables. Quelques kilomètres au volant de cette nipponne permettent toutefois de se rendre compte qu’elle préfère largement la première situation. La faute principalement à des réglages de suspension favorisant très largement le confort. En d’autres termes, la Camry prend pas mal de roulis dans les courbes serrées. En revanche, ce caractère ouaté prend tout son sens sur autoroute, un terrain où l’on apprécie également l’insonorisation, tant mécanique qu’aérodynamique, quasi-parfaite.