Essai LEXUS GS 450h Executive

Dans un segment des routières où l'excentricité n'est pas vraiment la règle, la Lexus GS 450h se pose en rebelle, avec son luxe à la japonaise et sa motorisation hybride essence. La formule est-elle pertinente ?

Bande à part

Lexus reste une marque marginale en France : la firme japonaise n’y a immatriculé qu’un peu plus de 4 400 voitures en 2015, soit 3 fois mois que Volvo, 7 fois moins que DS et… 13 fois moins qu’Audi ! Il faut dire que la division luxe de Toyota cumule les handicaps sur notre marché, en faisant l’impasse sur le segment des citadines, mais surtout sur le diesel. Y compris sur une grande berline comme la GS qui, avec ses 4,88 m de longueur, se compare aux Audi A6, BMW Série 5 ou Mercedes Classe E… mais avec une approche sensiblement différente. Côté style, d’abord. Malgré la face avant récemment redessinée, ornée de l’imposante calandre « pincée » Lexus, il est peu probable que le quidam identifiera facilement la marque de cette grande berline. À vrai dire, la face avant assez baroque tranche avec le reste des lignes, plutôt conservatrices dans l’ensemble. La Lexus GS 450h possède néanmoins une discrète élégance mâtinée de proportions dynamiques et de détails « techniques », comme la géométrie interne des optiques.

Un intérieur bardé d’équipements

Un côté high-tech que l’on retrouve dans l’habitacle, parsemé de boutons. L’ergonomie est d’ailleurs parfois un peu confuse, voire problématique : on peste notamment après la « souris » qui permet de piloter le système d’info-divertissement, dont l’imprécision fait que l’on clique souvent à côté. En revanche, rien à redire concernant l’équipement de série, archi-complet : 10 airbags, régulateur de vitesse adaptatif, sièges électriques à mémoires ou encore phares 100 % à LED sont de série sur toutes les versions. Quant à notre modèle d’essai Executive, il faisait le plein, avec une sellerie cuir, des sièges chauffants et ventilés, une chaîne Hi-Fi Mark Levinson de 835 watts (!), un toit ouvrant ou encore un affichage tête haute couleur. Quant à l’habitabilité, elle est généreuse, et les occupants des places arrière disposent même d’une commande à distance de la radio et de stores pare-soleil. De quoi aider à avaler la pilule de tarifs très élevés : au moins 59 300 € pour cette version GS 450h, et 76 200 € en finition haute Executive.

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Hybride débranchée

On l’a dit, point de diesel chez Lexus, qui mise beaucoup en France sur l’hybride. La GS ne se décline d’ailleurs qu’en deux variantes électrifiées : la 300h et la 450h. Et si la première se contente d’un quatre cylindres en guise de bloc thermique, la seconde adopte un V6 3.5 de 292 ch déjà plus alléchant ! Ce bloc fonctionnant selon le cycle Atkinson (c’est bon pour la sobriété et le CO2) est secondé par un moteur électrique de 200 ch alimenté par des batteries Ni-MH. Mais attention, contrairement à la tendance actuelle, la GS 450h n’est pas une hybride rechargeable. Son autonomie en mode tout électrique reste donc anecdotique (de l’ordre de 1 à 2 km), et elle reste avant tout une berline thermique secondée par de la propulsion électrique. À basse vitesse, c’est cette dernière qui a le dessus, et la grande berline évolue dans un silence majestueux. Mais le V6 reprend vite la main, dès que le pied droit se fait un peu lourd ou que la vitesse augmente. Heureusement, ce bloc est doux et discret. Et si d’aventure il élève la voix, celle-ci charme l’oreille par son timbre délicat. La GS 450h n’est d’ailleurs pas mollassonne : écrasez l’accélérateur et elle se propulsera prestement de 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes, et vers une vitesse maximale électroniquement limitée à 250 km/h. La consommation apparaît quant à elle très raisonnable, avec 7,7 l/100 km relevés à l’ordinateur de bord après 130 km d’un parcours mêlant route et autoroute, durant lequel la recherche d’économie n’a pas été la priorité.

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Tenue de route sereine

Mais la plus grande surprise vient peut-être du plaisir que l’on peut prendre à bord de cette hybride. Certes, l’auto est lourde (1 860 kg à vide) et n’apprécie que moyennement les virages trop serrés, où elle manifeste sa désapprobation en élargissant un peu trop la trajectoire. Mais elle se montre en revanche impériale en grandes courbes, où son équilibre et son bon amortissement (piloté de série sur les versions F Sport et Executive) font merveille. La Lexus GS 450h est la compagne idéale des longs trajets !

À retenir

Les plus

Équipement complet, habitabilité généreuse, sobriété et agrément du groupe motopropulseur, comportement serein, confort général.

Les moins

Tarifs élevés, ergonomie confuse, style un peu terne.

Note de la rédaction

14,4/20

Agrément de conduite : 14/20
Sécurité active et passive : 16/20
Confort et vie à bord : 17/20
Budget : 13/20
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