Essai KIA Sportage 1.6 T-GDi 230 ch

Le SUV compact de Kia fait peau neuve. Si ces entrailles sont bien connues - il s’agit de celles de son cousin le Hyundai Tucson - le Sportage V fait le choix de lignes très personnelles. Essence, Diesel, hybride ou hybride-rechargeable, il multiplie à l’envie les motorisations.

Distinction visuelle

Souvent jugé plutôt banales, esthétiquement parlant, les Kia ont décidé d’arborer des lignes beaucoup moins consensuelles. Après l’EV6, le nouveau Sportage est le second modèle à mettre en œuvre cette politique. Feux de jour façon boomerang, immense calandre, feux arrière aux formes torturées… il ne laissera personne indifférent. A bord aussi, il fait table rase du passé avec deux dalles numériques HD accolées. Une disposition déjà vue à bord de l’EV6… ou de certaines Mercedes. Cette disposition, ainsi que la console centrale flottante, participent à la montée en gamme visuelle de l’habitacle. D’aucuns trouveront sans doute le style un peu chargé mais, au moins, les matériaux et la finition progressent notablement par rapport au précédent opus. S’il est un point sur lequel ce SUV met tout le monde d’accord, c’est en matière d’habitabilité. L’espace réservé aux jambes des passagers arrière est ainsi l’un des plus généreux du segment. De même, le volume de chargement est à mettre au chapitre des atouts. Avec 587 l, la Sportage Hybride offre même un coffre plus grand que les versions thermiques.

Techniquement, le Kia Sportage est identique au Hyundai Tucson. Ces deux cousins poussent le vice jusqu’à afficher des tarifs similaires avec seulement 60 € d’écart dans le cas de notre version d’essai et du Tucson Hybrid 230 ch N Line Executive. Sous le capot, le 1.6 T-GDI de 180 ch cohabite avec un moteur électrique délivrant 60 ch. Puissance et couple cumulés atteignent, respectivement, 230 ch et 350 Nm. Malgré un poids à vide inférieur à 1 650 kg, cette cavalerie ne suffit pas pour faire de ce Sportage un SUV dynamique. La mécanique, comme la boîte automatique à 6 rapports, favorisent la douceur de conduite et, c’est heureux en ces temps de carburants chers, la sobriété. Notre essai s’est soldé par une moyenne de 6,5 l/100 km mais, en faisant quelques efforts, nous avons pu descendre sous la barre des 6 l/100 km sur le réseau secondaire et en ville.

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La douceur de fonctionnement ainsi que le confort général se marient parfaitement avec la vocation familiale de ce Sportage. Mention spéciale pour l’insonorisation soignée, qui transforme l’habitacle en une bulle de quiétude. Grâce à sa transmission à convertisseur de couple, le Sportage évite les montées en régime bruyantes que l’on retrouve sur ses principaux rivaux, les Ford Kuga Hybrid et Toyota Rav4. Les papas, ou mamans, fougueux seront, en revanche, déçus par l’important roulis qui apparait si l’on hausse le rythme dans les courbes. Le Kia Sportage paie là son poids important sur le train avant et la tolérance aux imperfections de son amortissement.
Depuis quelques temps, Kia a revu sa politique tarifaire. Si l’équipement très complet de la version GT-Line Premium et la garantie « 7 ans/150 000 km » justifient un tarif coquet, fixé à 44 490 € pour notre version d’essai, la concurrence est encore plus gourmande, malgré des puissances moins élevées. A noter que, pour les adeptes de la montagne, le Sportage Hybrid propose, contre 2 000 € supplémentaires, la transmission aux 4 roues.

À retenir

Les plus

Confort, sobriété, rapport prix/équipement

Les moins

Dessin clivant, manque de dynamisme

Note de la rédaction

14,8/20

Agrément de conduite : 14/20
Sécurité active et passive : 15/20
Confort et vie à bord : 16/20
Budget : 16/20
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