Variation sur l’air du temps
Comme l’ensemble de la gamme Kona, la variante hybride a été conséquemment restylée il y a quelques mois. Des évolutions qui lui permettent, encore, de gagner en caractère esthétique, notamment grâce à ses optiques toujours plus déstructurées, tant à l’avant qu’à l’arrière. Plus que jamais, on aime ou on déteste les lignes mais il faut au moins reconnaitre aux designers de la marque la volonté de ne plus proposer des voitures au look insipide. Dommage, qu’à l’intérieur, on retrouve la planche de bord banale apparue avec ce SUV, en 2017. Toutefois, la qualité de présentation reste très honorable. A bord, on profite également d’une habitabilité généreuse, notamment aux places arrière, et d’un coffre assez conséquent, fort de 374 l. Principal point noir de cet intérieur, une position de conduite peu adaptée aux grands, qui les empêchera presque totalement de voir le combiné d’instrumentations. En l’absence d’un affichage tête haute, c’est une véritable gêne au quotidien.
Mécaniquement, on retrouve le couple déjà présent sur le précédent opus du Kona, mais également à bord de nombreux autres modèles du groupe Hyundai – Kia. Composé d’un 1.6 GDi à injection directe et cycle Atkinson, assisté par un petit moteur électrique qui tire son énergie d’une batterie de 1,56 kWh, l’ensemble développe 141 ch. Des données comparables à celles proposées par son principal rival, le Renault Captur E-Tech. Ce moteur, qui maitrise parfaitement la transition entre chaque mode, garantit un bon allant au Kona. Il se montre même à l’aise dans les exercices des reprises et des accélérations grâce à sa boite robotisée à double embrayage réactive. Le choix de cette transmission lui permet également d’assurer un niveau sonore très contenu en toutes circonstances, contrairement à une Toyota Yaris Cross.
Le Kona n’est toutefois pas irréprochable en matière de confort, notamment parce qu’il se dote, sur les finitions haut de gamme telle celle de notre essai, de jantes de 18 ». Ces dernières font remonter dans l’habitacle toutes les imperfections du bitume. En prime, les occupants de la banquette arrière se plaindront du manque de rembourrage de l’assise de celle-ci.
Pour se faire pardonner ses imperfections, le Kona garde trois atouts en manches. D’une part, il se révèle particulièrement frugal. Sans faire d’efforts particuliers, la consommation moyenne s’établit aux alentours de 5 l/100 km. Toutefois, en ville et en mettant en œuvre tous les préceptes de l’éco-conduite, on peut descendre sous la barre des 4 l/100 km.
Deuxième point fort de ce Kona, sa garantie. Comme sur toute la gamme Hyundai, elle court sur les 5 premières années de vie du véhicule, sans limite de kilométrage. En complément, la couverture de la batterie haute-tension passe à 8 ans, dans la limite de 160 000 km.
Enfin, le Kona Hybrid s’affiche à des tarifs raisonnables. Disponible à partir de 27 000 €, il exige 32 750 € dans la version Executive de notre essai, qui se place au sommet de la gamme. C’est environ 1 500 € de moins qu’un Renault Captur E-Tech 145 ch Initiale Paris ou qu’une Toyota Yaris Cross Première.