Apprendre de la concurrence
Le plus petit des SUV Honda commercialisé en Europe fait peau neuve. Et cela se remarque ! Terminés les airs de SUV coupé aux lignes acérées, place à des rondeurs qui évoquent plus le cocooning que la sportivité. Cette évolution vers plus de douceur se remarque également à bord avec un mobilier aux lignes plus consensuelles et une progression notable de l’habitabilité, notamment aux places arrière. Dommage que le volume de coffre se trouve, lui, dans la moyenne basse de la catégorie. Avec 320 l, le HR-V est très loin du Renault Captur, fort de plus de 100 l supplémentaires.
De la douceur il est toujours question lorsque l’on évoque la mécanique. Le couple 1.5 essence/moteur électrique développe 131 ch, soit le juste milieu entre les 116 ch de la Toyota Yaris Cross et les 145 ch du Captur E-Tech. La transmission, de type CVT, laisse présager d’une douceur de conduite dans le haut du panier. Des impressions qui se vérifient volant en mains. Souple, nerveuse et discrète, sauf lors d’une forte pression sur l’accélérateur, la mécanique est un modèle d’agrément… sur le réseau secondaire ou en ville. En effet, sur autoroute, le HR-V donne l’impression de manquer de souffle, notamment lorsqu’il s’agit d’exiger un maximum de reprises lors d’un dépassement. Quel que soit l’itinéraire choisi, mieux vaut se laisser porter à un rythme de sénateur. D’ailleurs, les réglages de l’amortissement, qui favorisent le confort sans créer de roulis exagéré en courbe, atteste du fait que les ingénieurs Honda ont voulu développer une voiture douillette. D’autant que les efforts faits dans le choix des matériaux utilisés à bord est tout à fait notable.
Malheureusement, les choses se gâtent lorsque l’on évoque le chapitre budgétaire. La finition Advance de notre essai, qui est probablement celle qui trouvera le plus d’amateurs, est affichée à 34 020 €. Certes, sa dotation est généreuse, puisque le GPS, le hayon mains-libres ou encore le régulateur de vitesse adaptatif sont livrés sans supplément. Mais, pour 3 500 € de moins, les Renault Captur et Toyota Yaris Cross n’en offrent pas moins. Pour se faire pardonner, le Honda s’avère être le moins gourmand des trois puisque, en adoptant une conduite en bon père de famille et en fuyant l’autoroute, il est possible de ne brûler que 4,5 l/100 km en moyenne.