Deux ans que la Peugeot 208 truste la tête des ventes du segment des citadines en France. De quoi agacer Renault qui, avec le restylage de la cinquième génération de Clio, entend bien revenir au plus haut niveau.
Presque nouvelle Clio
Il faut dire que le Losange y a mis les moyens. Déjà, il y a quelques mois, le modèle avait été annoncé comme s’il s’agissait d’un véhicule totalement nouveau. Il est vrai que ce facelift audacieux parvient à renouveler la Clio sans dénaturer la ligne plutôt réussie de la cinquième génération. Cette finition Esprit Alpine constitue le second niveau de finition (sur trois) et sans aucun doute le cœur de gamme. Disponible en versions diesel, GPL, essence et hybride-essence, c’est de cette dernière motorisation que nous avons pris le volant. Elle est disponible à partir de 27 400 euros.
Âme sportive
Par rapport à la version précédente de la Clio hybride, cinq chevaux ont été gagnés, la puissance totale du bloc thermique 1,6 L et de sa machine électrique associée passant de 140 à 145 chevaux. L’ensemble est couplé à une boîte automatique à crabot. Si le terme évoque pour beaucoup une certaine sportivité, il n’en est pour le coup rien. C’est ailleurs qu’il faudra chercher l’Esprit Alpine dont se revendique cette version, c’est-à-dire dans quelques détails de finition tant extérieurs qu’intérieurs (jantes de 17 pouces avec cache moyeu bleu, rappel du logo Alpine, tissus spécifiques…).
À l’intérieur, l’équipement est plutôt complet, mais quelques détails laissent perplexes, comme l’impossibilité de cumuler les sièges chauffants avec l’un des packs d’options. Notre modèle d’essai étant doté d’équipement indisponibles en France, il faudra refaire un bilan complet de cet item. La partie multimédia est plutôt bien gérée, même si la dalle au format portrait n’égale pas celle de la Mégane. Dommage que Renault n’ait pas sorti le grand jeu, à l’heure où Peugeot a entièrement revu celui de sa 208 (mais pour lequel il n’était pas difficile de faire mieux…).
Tout d’une grande sur la route
Cependant, la Clio Hybride est plutôt bonne dans ce pour quoi elle est conçue : rouler en ville. Si Renault a mis du temps à enlacer l’hybridation de ses modèles, celle de la Clio est plutôt une réussite dans le genre (on n’en dira pas autant de celle de l’Espace, par exemple). Les phases de roulage électrique sont très largement majoritaires en ville, tandis que l’assistance du moteur électrique reste très souvent disponible en roulage rapide. Il n’est pas rare de pouvoir disposer du seul bloc électrique sur autoroute, autour de 130 km/h lorsque les conditions permettent de ne pas trop charger l’accélérateur. Au terme de notre périple en Belgique, « plat pays » qui favorise ce genre de motorisation, nous avons enregistré une consommation moyenne de 4,4 l/100km sans rechercher particulièrement l’éco-conduite, pour un peu plus de 200 kilomètres parcourus sur tous les types de voies.
Au volant, la Clio signe un excellent comportement routier, que l’on peut sans peine préférer à celui de la 208. On se sent bien en s’installant derrière le volant, on se sent encore mieux lorsque l’on conduit, même si certaines sensations sont gommées par une transmission trop peu réactive. Le dynamisme et l’agilité de cette petite citadine sont incontestablement d’un très bon niveau, tout comme l’est l’insonorisation digne d’un segment supérieur, voire de deux.
Un tarif qui pique un peu
Reste qu’à 27 400 euros, cette Clio restylée fait chèrement payer ses atouts. Certes, l’inflation est telle depuis trois ans que c’est aujourd’hui le lot de n’importe quelle auto. Pour adoucir le moment de signer le chèque, pensez simplement qu’une Peugeot 208 essence Puretech de 130 chevaux est facturée plus de 30 000 euros…
On aime
- Hybridation réussie
- Ambiance
- Dynamisme
On aime moins
- Tarif élevé
- Boite de vitesses