Technologie à parfaire
Il faut vraiment un coup d’œil d’expert pour distinguer le nouveau Captur hybride rechargeable des autres versions de la gamme. Hormis des badges apposés sur les montants de portes et le hayon, et une seconde trappe qui sert à cacher la prise, rien à signaler.
Après un premier essai effectué au volant de la finition Initiale Paris, la plus raffinée de la gamme, c’est, cette fois-ci, le volant d’un Intens que nous prenons. Cette version de cœur de gamme confirme l’excellents impression que nous avions déjà eu en ce qui concerne la modernité de la présentation et la qualité de fabrication. Pour élaborer cette variante plug-in, les ingénieurs du Losange ont repris le 1.3 TCe désormais largement répandu au sein de la gamme Renault. Il est toutefois dégonflé ici à 93 ch et il est associé à un bloc électrique de 67 ch. La puissance combinée est ainsi de 160 ch.
Quant à la batterie, sa capacité est de 9,8 kWh ce qui permet, selon la marque, de parcourir jusqu’à 50 km en tout-électrique sur le cycle mixte. Un chiffre que nous sommes loin d’avoir égalé, malgré une conduite toute en douceur. Dans le meilleur des cas, nous sommes restés tout juste atteint la barre des 40 km. Cela suffira toutefois pour la plupart des trajets du quotidien. La puissance transite depuis les moteurs jusqu’aux roues avant par l’intermédiaire d’une boite automatique multi-modes qui donne l’impression d’agir comme une transmission à double embrayage EDC. C’est-à-dire avec des pseudo-changements de rapports parfois lents et quelques à-coups. Le Captur E-Tech plug-in semble pourtant tout miser sur la douceur de conduite. C’est du moins l’impression que donne la relative apathie de la mécanique.
Avec un couple très largement supérieur à celui de la défunte version 1.3 TCe 155 ch, nous nous attendions à mieux. Mais les économes apprécieront les choix faits par Renault car, en mode hybride, la consommation moyenne extra-urbaine oscille dépasse à peine les 4 l/100 km, ce qui permet une autonomie totale, tous pleins fait, supérieure à 1 000 km. Un record digne d’un Diesel, le silence de fonctionnement en plus car, sauf à vouloir exiger de la mécanique des reprises éclairs, le quatre cylindres ne se fait jamais entendre. Un bon point à mettre au crédit du confort qui profite également de sièges moelleux, mais au maintien latéral trop limité, et d’un amortissement soigné.
Notons tout de même que le surcroit de poids engendré par la mécanique hybride rechargeable, à savoir 300 kg que la 1.3 TCe 155 ch, a obligé les développeurs à doter ce Captur d’un amortissement plus ferme en compression que celui des versions thermiques. Sur les routes au bitume dégradé, les secousses ne sont donc pas épargnées aux occupants. Quant au tarif, il est plutôt coquet malgré une dotation très complète, mais ce Captur profite de l’absence de concurrents directs.