Le 4X4 des anti-diesel
Il faudra s’y faire : pour rendre sa pléthorique gamme plus lisible, Mercedes change l’appellation de tous ses SUV. Les futurs GLK et GL s’appelleront GLC et GLS, pour marquer leur rattachement au niveau de gamme des Classe C et Classe S. Quant au Classe M, il devient désormais le GLE. Mais Mercedes ne s’est pas contenté de changer le badge sur la malle arrière : après quatre ans de carrière, l’ex-Classe M bénéficie donc d’un restylage. Le lifting concerne essentiellement la face avant, remaniée pour s’harmoniser avec les modèles les plus récents de la gamme Mercedes. Capot et calandre ont été redessinés, le bouclier est désormais tout en rondeurs et les optiques intégrant des feux de jour façon « sourcils » sont également nouveaux. À l’arrière, les changements sont plus limités et concernent les feux (désormais à LED) et les boucliers, qui intègrent maintenant les sorties d’échappement. Pour des raisons de coût, Mercedes n’a cependant pas touché aux flancs, qui conservent leur vitre de custode à la découpe originale. Dernier détail : de nouvelles jantes sont désormais proposées. Dans l’habitacle, les changements concernent essentiellement la partie centrale de la planche de bord : l’écran du système d’info-divertissement Comand est désormais plus grand (jusqu’à 8 pouces de diagonale). La molette qui le pilote peut maintenant recevoir un pavé tactile pour faciliter la navigation et la saisie d’adresses. On note également l’apparition d’un nouveau volant et d’harmonies intérieures inédites.
30 km en mode électrique…
Mais c’est surtout sous le capot qu’il y a du nouveau : l’offre de motorisations a été largement revue, avec des émissions en baisse et, parfois, une puissance en hausse. Côté diesel, les GLE 250 d 4Matic (4 cylindres, 204 ch) et GLE 350 d 4Matic (V6, 258 ch) sont désormais rejoints par une version GLE 250 d à roues arrière motrices plus abordables. Dans tous les cas, la nouvelle boîte automatique 9G-Tronic à neuf rapports est livrée en série. Du côté des essence, outre la turbulente version AMG (557 ch minimum!), la gamme est constituée des GLE 400 4Matic (V6 biturbo de 333 ch) et GLE 500 4Matic (V8 biturbo de 435 ch). Mais le plus puissant des GLE essence, hors AMG, est un hybride rechargeable : le GLE 500 e 4Matic ! Cette variante associe le V6 biturbo de 333 ch du GLE 400 à un moteur électrique de 116 ch intégré au carter de la boîte automatique 7G-Tronic. Celui-ci est alimenté par une batterie lithium-ion d’une capacité de 8,7 kWh installée dans le coffre, qui perd hélas 210 dm³ de volume au passage. Le seuil de chargement est également plus élevé que sur un GLE normal. Les accumulateurs se rechargent en 2 à 4 heures suivant le type de prise utilisée, et Mercedes annonce jusqu’à 30 km d’autonomie en mode 100 % électrique, dans lequel il est possible de rouler jusqu’à 130 km/h. Comme toutes les hybrides rechargeables, le GLE 500 e 4Matic est donc parfait pour les trajets domicile-travail quotidiens : pour peu que vous puissiez le brancher chez vous comme au bureau, il devient théoriquement envisageable de faire les aller-retour sans consommer une goutte d’essence.
…en théorie !
Il convient cependant de relativiser : à l’usage, l’autonomie réelle en mode tout électrique est plus proche de 20 km que de 30. Mais la puissance et surtout le couple (340 Nm dès 0 tr/min) du moteur électrique se révèlent suffisants pour s’intégrer au trafic, même sur un trajet au relief accidenté. Et lorsque le moteur thermique démarre, il le fait avec douceur et onctuosité. L’ensemble motopropulseur fait par ailleurs preuve d’une grande discrétion sur le plan sonore. Quant aux performances elles sont largement suffisantes, grâce à la puissance cumulée, qui atteint 442 ch. Doté d’une suspension pneumatique dès le second niveau de finition, le Mercedes GLE vise de toutes manières en priorité le confort : c’est une machine très agréable sur longs parcours, même si la position de conduite très « assise » est un peu fatigante à la longue. En ville, on pourra tout juste reprocher un manque de finesse au freinage lors de la transition entre la décélération liée à la récupération d’énergie et le freinage classique effectué grâce aux étriers.