Essai LEXUS NX (2) 450h+

En renouvelant son SUV phare en douceur Lexus s’assure de conserver les adeptes. Et cette nouvelle génération de NX a su garder une philosophie typique de la marque, même dans cette version hybride rechargeable, une première.

Douceur et sobriété

Fort en gueule, mais doté d’un intérieur quelconque et de prestations trop proches de son cousin Toyota RAV4, le premier Lexus NX se devait de muscler son jeu avec cette nouvelle génération. Un nouvel opus qui conserve l’identité visuelle chère à Lexus, tout en s’assagissant aux entournures pour gagner en maturité. Les évolutions sont nettement plus sensibles à bord, où Lexus a pris le soin d’améliorer la présentation, la qualité de fabrication et, dans une moindre mesure, l’ergonomie. Le NX s’est efforcé d’accueillir dans un environnement plus zen, avec un agencement au formes douces et aux habillages particulièrement réussis dans cette livrée à l’intérieur caramel. La position de conduite, très haute, permet certes d’avoir une vision périphérique encore accrue, mais n’ira pas aux plus grands qui auront rapidement la tête dans le pavillon. L’ergonomie profite donc d’un nouvel écran central tactile de 14 pouces plutôt réactif et renfermant un système multimédia qui va à l’essentiel. Carton rouge cependant pour certaines commandes, comme la désactivation des aides à la conduite, uniquement accessibles via les touches capacitives du volant et l’affichage tête haute. Pour le reste, on retrouve un environnement très Lexus, et une capacité d’accueil (second rang, coffre de 545 litres) dans la bonne moyenne de la catégorie.

Surtout, ce SUV inaugure pour la marque japonaise la technologique hybride rechargeable. Une chaîne de traction qu’il reprend à son cousin le Toyota RAV4. Elle se compose d’un bloc thermique 2.5l de 185 ch et de deux moteurs électriques. Le premier, de 182 ch, est directement lié à la transmission automatique (train épicycloïdale) et le second, de 54 ch, est arrimé au train arrière et assure par la même occasion la transmission intégrale. Dans cette déclinaison, le NX 450h+ promet une autonomie en tout électrique d’au moins 69 km. Une distance que nous n’avons eu aucun mal à atteindre en ville, territoire pertinent pour ce genre de solution. En mode automatique, le NX450h+ favorise les roulages en électrique et il est facile d’atteindre les 50 km/h sans démarrer le moteur thermique. Toute cette machinerie travail en douceur. Et si les performances en 100 % électrique sont largement suffisantes, on reste sur notre faim quand toute la cavalerie de 309 ch se met au travail.

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En bonne Lexus, le NX fait de la douceur de conduite et du confort une priorité absolue. Entre la fluidité des commandes, l’amortissement extrêmement prévenant et l’insonorisation réussie, le japonais propose ce qui se fait de mieux en la matière. Seules les jantes de 20 pouces de notre modèle d’essai Executive réussissent, à peine, à perturber la quiétude qui règne à bord. En revanche, le dosage du freinage manque de progressivité, occasionnant quelques à-coups en ville. Sans surprise, ce parti pris, pertinent au demeurant, reste incompatible avec un certain dynamisme que peuvent proposer ses concurrents, BMW X3 en tête. Sans jamais se désunir, toujours rassurant et stable, le Lexus NX n’aime cependant pas être brusqué. Son train avant ne fait pas partie des plus réactifs et sa direction (bien qu’à démultiplication variable), manque de précision et surtout de ressenti. Lourd, avec plus de deux tonnes sur la balance, le NX450h+ élargit rapidement la trajectoire sur un virage abordé trop vite. A garder en tête, notamment sur le mouillé.

Profitant d’un savoir-faire maison qui n’est plus à démontrer, cette version 450h+ du NX évite en revanche le plus grand écueil des hybrides rechargeables, à savoir des consommations batteries vides démesurées. En plus de prodiguer un fonctionnement transparent et sans le moindre à coup, sa motorisation s’est montrée particulièrement sobre pour un SUV essence de ce gabarit. Lors de notre essai, mêlant un usage quotidien de ville et d’autoroute, nous ne sommes jamais « parvenu » à dépasser les 7,5l/100 km. Une excellente valeur comparée aux gouffres que peuvent être certains concurrents. Une démonstration, une fois de plus, de la maitrise de la maison mère Toyota en la matière.

À retenir

Les plus

Confort, consommation, espace intérieur

Les moins

Dynamisme, tarifs, détails d'ergonomie

Note de la rédaction

12,8/20

Agrément de conduite : 11/20
Sécurité active et passive : 12/20
Confort et vie à bord : 15/20
Budget : 15/20
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