Une alternative crédible
Longtemps abonné aux seules motorisations diesel, le Sorento n’est plus, depuis l’arrivée de cette quatrième génération, disponible, du moins en France, qu’avec des moteurs hybrides. En versions standard de 230 ch ou, comme ici, rechargeable de 265 ch, il s’adapte ainsi à la législation française et se met dans les meilleures dispositions pour affronter ses rivaux. Audi Q5, BMW X3 et Mercedes GLC s’écoulent, en effet, désormais majoritairement dans leurs variantes PHEV. Sous le capot du Sorento, cette dernière se base sur un 1.6 T-GDI de 180 ch. Malgré la puissance confortable délivrée par la mécanique, ce coréen n’est guère porté sur le dynamisme. Logique puisque l’auto pèse plus de deux tonnes à vide et que son principal marché est les Etats-Unis.
Ce Sorento joue donc à fond la carte du confort. Les suspensions sont moelleuses malgré la présence de jantes de 19 », livrées de série sur toute la gamme, et l’absence de suspension pilotée. La finition Premium se contente, pour toute assistance, d’un correcteur d’assiette ne fonctionnant que sur l’essieu arrière. Ce moelleux se paye toutefois en matière de dynamisme, le Sorento se révélant pataud dans les courbes serrées. Mais ce Kia a bien d’autres atouts pour séduire les familles, à commencer par son très généreux espace habitable. C’est particulièrement vrai aux deux premiers rangs, où 5 adultes trouveront parfaitement leurs aises même s’ils dépassent 1m80. En revanche, les sixième et septième places, en option à 960 €, sont à réserver aux courts trajets, et de préférence à de jeunes enfants. Mais, même à sept, on profite de la luminosité qui règne à bord, le Sorento étant équipé, dès la finition Design, d’un large toit ouvrant vitré.
La présence de la troisième rangée de sièges n’est pas sans conséquence sur le volume de chargement. Celui-ci tombe alors à 175 l. Et, même en rabattant ce dernier rang, il ne faudra compter que sur 809 l, soit presque une centaine de moins que la variante 5 places. Autre point décevant, la présentation intérieure, même si les progrès en matière de finition sont flagrants par rapport au précédent opus, n’est pas aussi valorisante que l’on pourrait le souhaiter sur un véhicule facturé plus de 60 000 €. Quant au dessin de la planche de bord, il parait assez massif et daté. Kia copie pourtant les planches de bord Mercedes en accolant deux tablettes numériques dont une, celle située au centre, est tactile.
Mécaniquement, le Sorento hybride rechargeable préfère également jouer la carte de la douceur. Les montées en régime des moteurs se font tranquillement et sa boite automatique à six rapports se révèlent bien moins réactive que les transmissions à double embrayage dont sont dotés certains de ses rivaux. En revanche, ces choix permettent de rouler 40 à 45 km sans avoir besoin de la moindre goutte de sans-plomb. Et, une fois en mode hybride, l’appétit est mesuré puisque, durant notre essai, presque exclusivement effectué sur le réseau secondaire et des voies rapides, nous n’avons eu besoin que de 8 l/100 km.