Tout en délicatesse
Bien qu’il rencontre un succès commercial enviable, le C5 Aircross n’a pas fait les choses à moitié en matière de restylage, s’offrant une proue entièrement redessinée. A l’image des dernières créations de la marque, il dispose donc ainsi de deux rangées de feux de jour à LED qui lui donne davantage de prestance. Si, à l’arrière, les feux sont également inédits, il faut toutefois s’installer à bord pour trouver trace d’autres évolutions esthétiques. La console centrale a, ainsi, totalement été remaniée, délaissant la tablette qui prenait place entre les aérateurs centraux pour un nouvel élément, plus grand et offrant une meilleure définition, désormais posé sur la planche de bord. Outre ses évolutions cosmétiques, l’habitacle profite également de ces retouches de mi-carrière pour atténuer l’un de ses principaux défauts, la médiocre qualité des plastiques. Le nouveau C5 Aircross n’a toutefois pas encore les sommets de la catégorie en la matière, mais la qualité perçue n’a désormais plus rien de low-cost.
Si les designers ont beaucoup travaillé sur la phase II de ce SUV compact, leurs collègues ingénieurs se la sont coulée douce. En effet, la palette de motorisations est reprise du précédent opus avec le 1.2 PureTech 130 ch, le 1.5 BlueHDi 130 ch et, celui qui nous intéresse aujourd’hui, l’hybride rechargeable de 225 ch. Lorsqu’elle a pris pour la première fois place sous le capot du C5 Aircross, en 2020, cette mécanique souffrait de quelques imperfections, notamment en matière de douceur de fonctionnement – la boite étant parfois sujette aux à-coups – et d’autonomie. Deux points que Citroën s’est attaché, avec succès à améliorer. Ainsi, sans chercher à préserver particulièrement l’auto, notre trajet d’essai étant presque exclusivement composé des petites routes de l’arrière-pays niçois, nous avons pu parcourir 45 km avant que ne soit brulée la moindre goutte de sans-plomb. De même, la transmission e-EAT 8 gère beaucoup mieux les transitions entre les deux moteurs et les kick-down.
Voilà qui complète de manière magistrale le bilan « confort » du C5 Aircross. Rappelons que ce SUV est équipé des amortisseurs à butée hydrauliques spécifiques à la marque au double chevron. Si le choix de ces éléments permet d’absorber toutes les déformations du bitume, il ne favorise en revanche pas le dynamisme de conduite. Les réglages de direction vont également dans ce sens et confirment que le C5 Aircross s’apprécie surtout à des allures tranquilles. Il remerciera d’ailleurs son conducteur de ne pas le maltraiter en affichant un excellent bilan consommation. En mode hybride, il faut ainsi tabler sur 6 à 7 l/100 km sur le réseau secondaire et sur moins de 5 l/100 km en ville. Soigner le budget de son propriétaire est d’ailleurs une obsession de ce modèle puisque la version haut de gamme de notre essai s’affiche raisonnablement à 48 250 €, bonus de 1 000 € non déduit. C’est environ 3 000 € de moins que son cousin Peugeot 3008 pareillement équipé.