Un revival électrifiant
Microbus, Bulli puis ID. Buzz… Il aura fallu 3 concept-cars avant que Volkswagen produise enfin en série un successeur au mythique Combi, né en 1947. Comme l’indique son nom débutant par ID., ce nouveau venu est un véhicule 100 % électrique. Une aubaine technique pour le service marketing qui peut aussi remettre en avant l’architecture propulsion + moteur arrière des premières générations.
Les évocations historiques ne s’arrêtent pas là avec un dessin général qui ne trompe pas sur ses sources d’inspiration, mais également quelques détails esthétiques qui renforcent le lien familial : peinture en V du capot, pseudo-prises d’air sur les montants arrière… Volkswagen vise le cœur d’une clientèle pas encore clairement définie, mais qui, vu le succès rencontré par notre auto durant cet essai, pourrait être nombreuse. On pense, pour rester chez Volkswagen, aux possesseurs de Touran.
Le cœur technique de l’ID. Buzz est désormais archi-connu. Il s’agit de la plateforme MEB qui permet d’intégrer un pack de batteries, dont la capacité atteint ici 77 kWh, entre les deux essieux. Le moteur, pour le moment uniquement disponible dans sa variante de 204 ch, prend, pour sa part, place sous la malle. Avec cette architecture, on obtient un rapport encombrement/habitabilité de très haut niveau. Le tout, sans sacrifier le volume de chargement puisque, sous le cache-bagages, ce ne sont pas moins de 1121 litres qui sont disponibles.
Aux places avant, on trouve deux confortables sièges dont ls réglages peuvent être électriques. A l’arrière, en revanche, point d’assises séparées mais une bonne vieille banquette qui se montre particulièrement ferme, notamment au centre. Elle est néanmoins coulissante sur plus d’une dizaine de centimètres.
La fermeté fera ainsi partie du quotidien d l’utilisateur d’ID. Buzz. Déjà peu souple sur les autres modèles ID., l’amortissement a ici été raffermi pour compenser l’augmentation de poids, ce monospace affichant plus de 2,4 tonnes à vide. Pour améliorer l’ordinaire, la suspension pilotée rejoindra la liste des options dès l’année prochaine.
Malgré une position de conduite assez verticale, on se sent bien au volant de l’ID. Buzz. La mécanique est parfaitement souple, comme il sied à tout bonne électrique, et les reprises, tout comme les accélérations, demeurent vives malgré le poids de l’auto. Attention, toutefois, aux excès d’optimisme. Certes, les béquilles électroniques veillent sur le comportement routier, qui reste sécurisant en toutes circonstances, mais les lois de la physique rappelleront tout de même, dans les courbes serrées abordées vivement, que cette Volkswagen demeure lourde et que son centre de gravité est assez haut perché. Comme toute bonne familiale, elle préfère donc une conduite plutôt coulée.
Si la présentation intérieure, qui peut, contre supplément, faire la part belle à la couleur, surprend agréablement s’agissant d’un véhicule allemand, l’ID. Buzz séduit également par sa frugalité. En ville ou sur le réseau secondaire, tablez sur une moyenne de 17 kWh/100 km. Sur autoroute, il faudra compter avec environ 25 kWh/100 km. De qui assurer une autonomie oscillant entre 300 et 450 km, selon les itinéraires empruntés. Des chiffres très honorables d’autant que les arrêts recharge seront plutôt courts, grâce à la puissance de charge pouvant atteindre 170 kW.