Essai SEAT Mii Electric Plus

La mini-citadine de Seat n’a pas totalement disparu de la gamme. Elle est désormais uniquement disponible en version 100% électrique et devient donc ainsi le clone des Skoda Citigo iV et Volkswagen e-Up ! 2.0. La marque ibère a-t-elle fait le bon choix pour sa première voiture "zéro émission" ?

Des apparences trompeuses

Apparue en 2012, la Seat Mii n’est plus de première fraicheur. C’est du moins ce que laisse croire ses lignes qui font fi de toutes rondeurs. Mais sa calandre et ses optiques, qui reprennent le dessin de la précédente génération des modèles de la marque espagnole, n’ont pas été retouchés bien que cette rivale de la Twingo vienne de connaitre le plus grand bouleversement de sa carrière. En effet, pour la première fois, elle cache sous son mini-capot une mécanique électrique. Son moteur synchrone à aimants permanents promet 83 ch et 212 Nm disponibles presque immédiatement, leur nombre étant limité sous 2 750 tr/mn afin de préserver les pneus. Il suffit d’enfoncer la pédale de droite pour constater que la cavalerie répond effectivement présent. 83 équidés, cela parait assez peu dans l’absolu mais, dans une auto du gabarit de la Mii, cela permet d’apporter une certaine polyvalence. Tant que l’on se tient aux allures légales, cette Seat se comporte comme toute bonne citadine : vive en agglomération et suffisamment nerveuse sur autoroute… jusqu’à 120 km/h. Au-delà, la proximité du limiteur de vitesse, qui entre en fonction à 130 km/h, lisse les accélérations. Petit bonus par rapport aux défuntes versions thermiques, les 300 kg supplémentaires apportés par la batterie, implantée à proximité du sol, permettent à la Mii Electric de se montrer particulièrement vivace dans les courbes et de rester parfaitement accrochée au bitume. Certes, les sensations ne sont pas aussi vives que celles d’une Mini, mais elle est assurément la plus amusante à conduire de son segment. Malheureusement, à ce petit jeu, l’aiguille indiquant le niveau de charge descend vitesse grand V. Il sera alors difficile de parcourir plus de 120 km. Ce n’est toutefois pas là la vocation de ce modèle et, conduite à des allures plus raisonnables, mais sans se trainer pour autant, la Mii Electric permet de parcourir jusqu’à 260 km entre deux recharges. C’est ce que nous avons pu constater durant un parcours mêlant, à parts égales, ville, route et autoroute. Attention, toutefois, à l’utilisation des équipements énergivores. La climatisation fera, ainsi, baisser ce chiffre de 10 à 20 %.

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Si, mécaniquement, la Mii se révèle donc polyvalente, elle l’est beaucoup moins structurellement. D’abord parce que son volume de coffre, limité à 251 l, suffit à peine pour les courses hebdomadaires. Ensuite parce que sa position de conduite, trop verticale, se révèle assez fatiguante sur longs trajets. Enfin, parce que l’amortissement, raidi afin de supporter la masse supplémentaire, absorbe assez mal les grosses déformations de la route. Un usage mixte ville/route permet toutefois à la Mii de se montrer sous son meilleur jour : confortable à allure modérée et très silencieuse. Quant à la présentation, elle ne semble pas trop datée malgré l’absence de la désormais incontournable tablette tactile. Un manque comblé par l’application DriveMii, téléchargeable gratuitement sur son smartphone et qui intègre le GPS, permet d’accéder à la musique de son téléphone ou encore rappelle les panneaux de signalisation.

À retenir

Les plus

Tarif, autonomie suffisante, comportement routier amusant

Les moins

Coffre trop juste, amortissement sur mauvaise route.

Note de la rédaction

14,7/20

Agrément de conduite : 15/20
Sécurité active et passive : 13/20
Confort et vie à bord : 15/20
Budget : 17/20
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