Essai RENAULT Scénic E-Tech 220

Les monospaces étant passés de mode, la quatrième génération du Scénic a obtenu des chiffres de vente fort décevants. De quoi mettre un terme à la lignée ? Au contraire, le Losange fait renaître la star des familles des années 2000, non sans manipuler ses gênes. Le voici donc devenu SUV compact, 100 % électrique de surcroit.

Une couronne méritée ?

Après le flop de la quatrième génération, la survie de l’appellation Scénic était plus que remise en cause chez Renault. Mais c’était sans compter Luca de Meo, le grand patron de la marque, pour qui il était impensable de jeter aux oubliettes un nom aussi connu. Le projet de SUV compact électrique a donc récupéré cette appellation. S’il est trop tôt pour dire si cela sera un gage de succès, pour cette inédite Renault, l’auto a déjà séduit le jury européen de la Voiture de l’année, qui en a fait sa lauréate 2024.

Vu de l’extérieur, en tout cas, ce nouveau Scénic semble séduire. Plus objectivement, c’est à bord que nous lui trouverons ses premières qualités. Grâce à l’empattement généreux (2,79 m), les passagers trouveront facilement leurs aises, y compris s’ils ont des gabarits de basketteurs. Malgré sa généreuse habitabilité, le Scénic est pourtant l’une des offres les plus courtes (4,47 m) de sa catégorie. Un bon point lorsqu’il s’agira de se faufiler en ville, d’autant que l’auto s’avère maniable.

Pas d’inquiétude non plus en ce qui concerne les bagages, puisque l’on dispose de 545 l sous la tablette. Pour le transport d’objets plus encombrants, il est naturellement possible de rabattre la banquette, auquel cas le volume passe à 1 670 l. Un très bon chiffre même si, en pratique, la malle souffre d’un seuil de chargement très haut et de l’absence de plancher plat en configuration 2 places. Quant au mobilier de bord, il ne dépaysera pas les habitués de la Mégane E-Tech puisqu’il est identique. Seuls certains habillages diffèrent selon les finitions mais on retrouve, dans tous les cas de figure, la présentation moderne et la finition pas toujours impeccable. La qualité de certains matériaux, tels que la moquette, laisse également planer quelques doutes sur la capacité à bien vieillir de ce SUV.

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Les longues distances ne lui font pas peur

Outre la planche de bord, ce Scénic E-Tech reprend aussi de sa petite sœur la mécanique de 220 ch. Au vu de sa vocation et des 10 cm d’empattement supplémentaires, il l’associe toutefois à une batterie plus généreuse puisqu’elle affiche une capacité de 87 kWh. Ainsi armé, Renault promet une autonomie WLTP de 625 km. Brisons immédiatement le suspense : notre essai, réalisé en majorité sur des routes de moyenne montagne nous a permis de parcourir 500 km avant de devoir recharger. Le Renault tient là un argument majeur sur ses concurrents, à commencer par le Peugeot E-3008.

Autre atout marquant de ce Scénic électrique, il pèse moins de 1 900 kg malgré sa grosse batterie. Outre le gain en autonomie, cette masse contenue permet d’obtenir un véhicule vif à conduire, plutôt agile et fort agréable. Seule la direction manquant un peu de consistance perturbe le plaisir de conduite. En matière de confort, le compromis choisi par les ingénieurs s’avère très bon. Certes, à cause d’un amortissement un peu ferme et de jantes de 19 » livrées de série, ce SUV ne s’érige pas en référence. Mais les familles n’y trouveront rien à redire tant que le bitume n’est pas en trop mauvais état. Quant au comportement routier, il demeure, quelles que soient les circonstances, imperturbable.

Toutes ces qualités ont un coût… et il s’avère raisonnable, accessible dès 46 990 €, desquels on peut retirer le bonus écologique de 4 000 € et l’éventuelle prime à la conversion. La variante de 220 ch est complète, et ce, dès le premier niveau de finition « Techno » : vitres arrière surteintées, système audio Arkamys, services connectés Google, hayon électrique… De plus, afin de conserver les aides gouvernementales, Renault propose les packages haut de gamme sous forme d’options plutôt que sous forme de finition à part entière. Comptez alors + 2 000 € pour l’option Esprit Alpine (jantes 20 », sièges avant Sport chauffants…) ou + 5 500 € pour l’option Iconic (toit panoramique électrochromatique Solarbay, système audio Harman Kardon, conduite autonome de niveau 2…)

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À retenir

Les plus

Autonomie en conditions réelles, habitabilité, volume de coffre, rapport prix/équipements/prestations

Les moins

Modularité, absence de plancher plat, finition pas irréprochable, moquette bas de gamme

Note de la rédaction

13,8/20

Agrément de conduite : 14/20
Sécurité active et passive : 15/20
Confort et vie à bord : 15/20
Budget : 15/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
SUV
Année
2024
Energie
électrique
Type de Batterie
Lithium-ion
Capacité batterie
87 kWh
Puissance max de recharge
150 kW
Temps de charge
13h (borne 7,4 kW) – 37 min (DC – 15 à 80 %)
Moteur (type et emplacement)
Synchrone à rotor bobiné à l’avant
Puissance
220 ch à 0 tr/min
Couple
300 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
aux roues avant
Boite de vitesse
monorapport
DIRECTION
Direction
à crémaillère
Type
Electrique
Diamètre de braquage
10.9
FREINAGE
Freins avant
Disques ventilés (350 mm)
Freins arrière
Disques (330 mm)
Freinage regénératif jusqu’à l’arrêt
Oui
SUSPENSIONS
Type de suspensions
Passive
Train AV
nc
Train AR
nc
DIMENSIONS
Longueur
447 cm
Largeur
186 cm
Hauteur
157 cm
Empattement
279 cm
Poids à vide
1747 kg
Pneumatiques
205/55 R19
PERFORMANCES
Vitesse maximale
170 km/h
0 à 100 km/h
7.9 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
16.8kWh/100km
Autonomie
625 km (WLTP)
TARIF
Prix de base
46990 €
Prix du modèle essayé
46990 €
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