Triple nationalité
Une fois n’est pas coutume, alors que, d’habitude, c’est Renault qui reprend à son compte des Dacia pour les vendre sous son écusson, la Spring est une Renault passée sous pavillon Dacia. Elle est, en effet, la quasi-jumelle de la City K-ZE, dont la production a débuté en Chine fin 2019… pour être stoppée quelques mois plus tard. Une bonne affaire pour la marque roumaine qui récupère ainsi ce petit SUV à la bouille, ma foi, pas désagréable. Certes, à l’intérieur, la présentation est assez basique avec des matériaux davantage choisis pour leur faible coût d’achat et leur robustesse que pour leur qualité perçue mais, vu le prix de la puce, 18 490 €, cela n’a rien de choquant. D’autant que ce tarif correspond à la version haut de gamme, dotée de la climatisation, du Bluetooth, du GPS, de la caméra de recul et de la peinture métallisée. Bonus écologique déduit, il ne faut débourser que 13 498 €, ce qui fait de cette Dacia, et de loin, l’électrique la moins chère du marché.
Pour atteindre ce tarif, il a naturellement fallu faire également des économies sur le cœur de l’auto : son moteur et sa batterie. Le premier développe 44 ch. Cela parait très peu de nos jours où la plupart des citadines affiche une centaine d’équidés, mais, grâce à son couple disponible immédiatement, la Spring fait preuve d’une nervosité surprenante. Jusqu’à 90 km/h, ses reprises sont largement suffisantes pour circuler sans crainte sur le réseau secondaire. Le châssis témoigne d’une précision appréciable, ce qui ne donne jamais l’impression d’être au volant d’une sous-voiture. La seule limite vient des pneumatiques qui offrent un grip assez moyen lorsque l’asphalte est détrempé. Heureusement, l’ESP veille et le comportement ne se révèle jamais piégeux.
La batterie, pour sa part, possède une capacité de 26,8 kWh. Si Dacia annonce une autonomie homologuée de 225 km en cycle mixte et de 295 km en ville, nous avons, pour notre part, pu parcourir 200 km en une seule charge. Précisons toutefois que notre essai ne s’est effectué que hors ville et que nous n’avons jamais rechigné à profiter des possibilités d’accélérations. Ce chiffre peut donc être considéré comme excellent. Le poids plume, inférieur à la tonne, participe naturellement à cette efficience.
A condition de pouvoir disposer d’une prise de recharge chez soi ou à proximité, la Spring apparait donc comme l’une des options les plus défendables pour une seconde voiture. Hyper maniable en ville, elle offre également un confort de bon aloi grâce au débattement important de ses suspensions. Quatre passagers peuvent s’y installer sans peine, même si la banquette arrière est plutôt à réserver aux moins d’1m70, et les 270 l de son coffre suffiront pour la tournée hebdomadaire au supermarché.