Essai CITROEN ë-C3 Aircross 113 ch Max

A l’instar de la grenouille de Jean de La Fontaine qui voulut se faire aussi grosse que le bœuf, la récente citadine C3, frappée du double chevron, a pris du volume. Jusqu’à vouloir, en reprenant le patronyme Aircross, concurrencer certains SUV compacts. Reste à savoir si, à l’image du batracien, le nouvel opus du C3 Aircross a visé trop haut.

Le bœuf et la grenouille

Après une longue traversée du désert, Citroën espère que 2025 lui permettra de renouer avec la croissance. Les premiers mois de commercialisation de la nouvelle C3 permettent, effectivement, d’espérer des lendemains qui chantent. Maintenant que la marque semble avoir trouvé une recette gagnante, basée sur la simplicité, l’efficience et des tarifs raisonnables, elle ne va évidemment pas manquer de la décliner. Le C3 Aircross, deuxième du nom, est ainsi le premier à être étroitement calqué sur la C3.

Et il ne s’agit ici pas simplement d’une formule de style. Certes, apprendre que les deux petites Citroën partagent un grand nombre d’éléments techniques n’étonnera personne. Mais esthétiquement aussi, les partages sont nombreux. Outre leur masque avant (projecteurs et calandre), ce duo partage également sa planche de bord. Bien qu’exclusivement composée de plastiques assez bas de gamme, cette dernière séduit grâce à sa sobriété, ses inserts valorisants en tissu, son combiné d’instrumentations surélevé et ses rangements. Les assemblages semblent également pouvoir durer.

Pour la famille et les copains

Contrairement à sa petite sœur, le C3 Aircross revendique fièrement être un SUV. Aussi, sa garde au sol est un peu plus généreuse (+ 3 cm) et il culmine, avec ses barres de toit à 1,66 m, soit 8 cm de plus que la C3. Cela lui permet de proposer une position de conduite idéale pour tout voir du trafic environnant et, un habitacle très lumineux, les surfaces vitrées étant des plus généreuses. Par rapport à son prédécesseur, le C3 Aircross II s’allonge de 24 cm, pour un total de 4,40 m. Pour les occupants des places arrière, c’est tout bénéfice. Pour leurs bagages également puisque, sous le cache-bagages, on peut entasser 460 l de bagages (1 600 l en mode 2 places). Dommage que, contrairement aux déclinaisons thermiques et hybrides, la version électrique de notre essai ne soit pas disponible avec la 3ème rangée de sièges.

A lire aussi :   Essai LOTUS Emeya R

Les limites de l’exercice

En reprenant autant que possible les composants de la C3, la C3 Aircross s’est assuré la possibilité d’afficher des tarifs canon. Ainsi, dans sa version électrique, qui associe un moteur de 113 ch avec une batterie de 44 kWh, les prix débutent à 27 400 €, avant application du bonus écologique (de 2 000 € à 4 000 € selon le revenu par part fiscale). Même son clone Opel, le Frontera, ne parvient pas à descendre aussi bas. Quant aux stars de la catégorie, telles que les Peugeot E-2008 ou Fiat 600, elles dépassent toutes allègrement la barre des 30 000 €.

L’une des composantes clés de ce prix riquiqui, c’est la batterie, qui l’est tout autant. Citroën promet ainsi un maximum de 300 km selon le cycle mixte WLTP, ce qui est déjà 80 à 100 km de moins que ses concurrents. Durant notre essai, nous n’avons toutefois pas pu faire mieux que 250 km. Difficile, dans ces conditions d’envisager fréquemment de longs trajets, d’autant que la puissance de charge, elle aussi assez limitée pour des raisons de coût, impose de se brancher durant 26 minutes à une borne délivrant un minimum de 100 kW pour passer de 20 % à 80 %. C’est-à-dire de récupérer l’équivalent de 150 km !

Autre problématique liée, cette fois-ci, à la plateforme de l’auto, les ingénieurs ont dû raffermir l’amortissement, notamment celui du train arrière, afin de compenser la prise de poids (+ 88 kg par rapport à une ë-C3 équivalente). Cela n’empêche pas ce SUV de demeurer parmi les plus moelleux de son segment, mais il n’offre plus tout à fait ce que l’on attend d’une Citroën.

A lire aussi :   Essai : ID. Buzz GTX 7 places, le van électrique qui déménage

En ville comme un poisson dans l’eau

Ces limites n’en sont toutefois réellement que lors d’un usage familial. Si l’on considère l’ë-C3 Aircross comme le second véhicule du ménage, et que l’on s’en tient à de petits parcours et/ou des trajets urbains, ce petit SUV prendra tout son sens. On appréciera alors largement la souplesse de sa mécanique, dont la puissance suffit à assurer des reprises vigoureuses, sa tenue de route sécurisante, sa position de conduite surélevée et son très faible coût d’usage. D’autant que même la finition d’entrée de gamme You n’oublie aucun équipement essentiel.

À retenir

Les plus

Tarif, habitacle lumineux et spacieux, présentation agréable

Les moins

Autonomie limitée, temps de recharge médiocres

Note de la rédaction

13,2/20

Agrément de conduite : 15/20
Sécurité active et passive : 12/20
Confort et vie à bord : 15/20
Budget : 13/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
SUV
Année
2025
Energie
électrique
Type de Batterie
Lithium Fer Phosphate
Capacité batterie
44 kWh
Puissance max de recharge
100 kW
Temps de charge
Prise domestique : 21h54 – DC 100 kW : 0h26 (20 à 80 %)
Moteur (type et emplacement)
avant
Puissance
113 ch à 0 tr/min
Couple
124 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
aux roues avant
Boite de vitesse
réducteur mono-rapport
DIRECTION
Direction
à crémaillère
Type
Electrique
Diamètre de braquage
10.9
FREINAGE
Freins avant
Disques ventilé (nc)
Freins arrière
Disques (nc)
Freinage regénératif jusqu’à l’arrêt
Non
SUSPENSIONS
Type de suspensions
métallique
Train AV
pseudo McPherson
Train AR
traverse déformable
DIMENSIONS
Longueur
440 cm
Largeur
180 cm
Hauteur
166 cm
Empattement
267 cm
Poids à vide
1504 kg
Pneumatiques
215/60 R17
PERFORMANCES
Vitesse maximale
143 km/h
0 à 100 km/h
12.9 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
18.1kWh/100km
Autonomie
300 km (WLTP)
TARIF
Prix de base
27400 €
Prix du modèle essayé
31600 €
Leave A Reply