Essai BMW iX3 286 ch Impressive

BMW se lance enfin à son tour sur le créneau très en vogue du SUV électrique, avec ce iX3 étroitement dérivé du X3 thermique. Bricolage ou solution convaincante ?

Dernier de cordée

Tesla, Jaguar, Audi, Mercedes : presque tous les constructeurs haut de gamme ont leur SUV électrique. Il ne manquait plus que BMW, qui rejoint enfin la danse avec ce iX3 qui, vous l’aurez compris, est un X3 électrifié. Ce modèle présente du coup la particularité d’être disponible avec presque tous les modes de propulsion actuellement disponibles : essence, diesel, hybridation légère, hybride rechargeable et 100 % électrique. Autre particularité du iX3, il n’est pas assemblé aux États-Unis comme les autres X3, mais en… Chine, à Shenyang. Un choix qui s’explique par le fait que les véhicules électriques sont nettement plus populaires dans l’Empire du milieu qu’au pays de l’Oncle Sam, mais qui implique des contraintes logistiques. BMW a donc fait le choix d’une gamme réduite : une seule version (286 ch en propulsion), deux finitions bien équipées (Inspiring et Impressive), trois teintes métallisées (noir, gris ou blanc) et un choix d’options limité.

Ambiance familière

Esthétiquement, le iX3 se reconnaît à sa calandre spécifique partiellement obturée, à ses jantes aérodynamiques et aux touches de bleu qui parsèment sa carrosserie. Dans l’habitacle, un propriétaire de X3 ne sera pas dépaysé, puisque la présentation est virtuellement identique. On retrouve donc une planche de bord très bien finie, une ergonomie soignée et des sièges confortables. Tout juste note-t-on les quelques touches de bleu (sur le bouton start/stop, le sélecteur de marche ou l’instrumentation). Installées comme il se doit dans l’épaisseur du plancher, les batteries n’empiètent pas sur l’habitacle, tandis que le coffre perd le rangement de 40 dm³ qui est situé sous son plancher. Il reste encore 510 dm³, et un petit compartiment pour ranger les câbles de recharge. Malheureusement, contrairement à un Tesla Model X ou, dans une moindre mesure, à un Audi E-tron, l’iX3 ne propose pas de second coffre à l’avant… alors même qu’il y aurait la place. Étrange !

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Une vraie BMW !

On l’a dit, le iX3 n’existe qu’en version propulsion, contrairement à ses rivaux, et affiche une puissance en retrait (286 ch contre 313 pour l’Audi E-tron 50 Quattro et… 408 ch pour le Mercedes EQC 400!). Mais le BMW est aussi le moins lourd des trois (2 185 kg à vide, soit 240 kg de moins que l’EQC), ce qui lui permet de préserver de bonnes performances, avec un 0 à 100 km/h en 6,8 s. Une telle architecture profite également à l’agrément de conduite, le iX3 se montrant agréablement agile, acceptant « d’enrouler » en virage et affichant un train avant plutôt incisif. L’amortissement piloté – de série – parvient à bien maîtriser les mouvements de caisse, même si l’inertie reste sensible. En clair, le iX3 offre le plaisir que l’on attend d’une BMW. Mais c’est une électrique, avec ce que cela implique comme spécificités, comme la présence d’un mode « B » qui augmente fortement la récupération d’énergie et permet d’aller jusqu’à l’arrêt complet sans toucher la pédale de frein. Utile en milieu urbain dense ou en conduite dynamique ! Mais le iX3 y ajoute un mode de récupération d’énergie adaptatif : il utilise alors le radar du régulateur de vitesse et les données cartographiques du GPS afin d’automatiquement augmenter le frein moteur lorsque l’on rattrape un autre véhicule ou que l’on arrive à un carrefour ou un feu de signalisation. Bien pensé et peu intrusif, ce système apporte un vrai plus en agrément… tout en permettant de maximiser l’autonomie.

Une autonomie moyenne

Composée de 188 cellules rassemblées dans 10 modules, la batterie du iX3 pèse 518 kg et affiche une capacité nette de 74 kWh. C’est moins que le Mercedes EQC (80 kWh), mais un peu plus que l’Audi E-Tron 50 Quattro (71 kWh). Et comme le iX3 ne dispose que d’un seul moteur et est le moins lourd du trio, il revendique tout de même une autonomie allant jusqu’à 460 km sur le cycle WLTP, contre 336 pour l’Audi et 414 pour le Mercedes. Dans les faits, nous avons relevé à l’ordinateur de bord une consommation avoisinant les 23 kWh/100 km, soit une autonomie réelle d’environ 320 km. Pour « faire le plein », comptez 11h30 sur une Wallbox à 7 kW, mais seulement 34 minutes pour passer de 0 à 80 % sur une borne rapide type Ionity, le iX3 acceptant une puissance de recharge de 150 kW.

À retenir

Les plus

Agrément de conduite, rapport prix/équipement, aides à la conduite bien pensées, présentation et finition.

Les moins

Autonomie moyenne, habitabilité décevante, suspensions encore un peu fermes.

Note de la rédaction

16,7/20

Agrément de conduite : 16/20
Sécurité active et passive : 17/20
Confort et vie à bord : 17/20
Budget : 16/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
SUV
Année
2021
Energie
électrique
Type de Batterie
Capacité batterie
Puissance max de recharge
Temps de charge
Moteur (type et emplacement)
Puissance
286 ch à 6000 tr/min
Couple
400 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
aux roues arrière
Boite de vitesse
Réducteur, 1 vitesse
DIRECTION
Direction
crémaillère
Type
Electrique
Diamètre de braquage
12.1
FREINAGE
Freins avant
Disques ventilés
Freins arrière
Disques ventilés
Freinage regénératif jusqu’à l’arrêt
SUSPENSIONS
Type de suspensions
Train AV
Train AR
DIMENSIONS
Longueur
473 cm
Largeur
189 cm
Hauteur
167 cm
Empattement
Poids à vide
2185 kg
Pneumatiques
PERFORMANCES
Vitesse maximale
180 km/h
0 à 100 km/h
6.8 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
NC
Autonomie
TARIF
Prix de base
69950 €
Prix du modèle essayé
76350 €
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