Essai BMW iX xDrive50

Un énorme SUV à l’allure qui pose question, des technologies embarquées promises avant-gardistes, un intérieur original mais bien pensé et un certain dynamisme. Voilà l’étrange mélange proposé par le BMW iX. Le futur est-il déjà parmi nous ?

Un aperçu de l’après ?

La marque bavaroise propose aussi bien des versions électrifiées de modèles thermiques (i4, iX3), que des nouvelles propositions qui n’existent qu’en électrique. Ce fut le cas de l’originale i3, ou de ce nouvel iX, un SUV très imposant et qui s’inscrit dans la droite lignée de la petite citadine lancée en 2013. Il faut dire que ce gros bébé de 4,95 m de long en déroutera plus d’un avec un design pour le moins personnel. Hormis la grande calandre (un double haricot hypertrophié auquel BMW nous a maintenant habitué), difficile de trouver un air de famille avec les autres SUV de la marque. Une question de goût. En revanche, à bord, difficile de ne pas être séduit par l’ambiance chic et douillette qui s’y dégage. Le vaste espace disponible (le plancher est entièrement plat), le mobilier discret et élégant, les touches de bois et de verre pour les commandes, les sièges à l’aspect très rembourré et cette double dalle numérique participent à cet environnement high-tech et cosy. Là-encore, pas grand-chose qui rappelle d’autres créations « béhème ». Une différenciation bien évidemment volontaire de la marque, qui voit dans cet iX une sorte de laboratoire roulant dévoilant les prémices du futur automobile. A l’instar de l’i3 à son lancement.

Pour se faire, les ingénieurs maison lui ont concocté une plateforme dédiée très sophistiquée, mêlant matériaux composites et plastiques renforcés de fibre de carbone. Le CX de 0,25 est tout bonnement un exploit pour un modèle de cette taille. La partie software a également fait l’objet de tous les soins, permettant ainsi l’intégration d’un processeur ultra-puissant, décuplant les capacités des aides à la conduite (réalité augmentée pour la navigation, mode de conduite semi-autonome plus performant, clé intégrée au smartphone, etc.). Sur cette plateforme spécifique, deux moteurs électriques ont été greffés (un par essieu), et cette version xDrive50 de 523 ch embarque une gigantesque batterie de 105 kWh utiles. De quoi annoncer une autonomie confortable homologuée entre 549 et 629 km selon l’équipement. Côté recharge, le BMW iX encaisse jusqu’à 205 kW en courant continu, suffisant pour récupérer 80 % de batterie en seulement 35 minutes. En revanche, sur une borne classique 11 kW, comptez presque 11h pour refaire le plein…

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Au volant, ce BMW iX continue de brouiller les pistes. Le volant hexagonal au diamètre généreux, la double dalle numérique semblant flotter au-dessus de la planche de bord, l’énorme sensation d’espace aux places avant… Rien n’indique être au volant d’un modèle bavarois. Pour autant, cet original SUV révèle un agrément de conduite de tout premier ordre. D’abord grâce à son excellent niveau de confort (la version xDrive50 est équipée de suspensions pneumatiques), et d’une insonorisation très réussie. Même à 130 km/h sur autoroute, seuls quelques chuchotements d’air se font entendre. Les quatre roues directrices permettent de facilement manœuvrer son gabarit XXL, et la fonction One Pedal (freinage régénératif réglé au maximum, et capable d’arrêter le véhicule), profite d’un dosage précis et d’un fonctionnement plutôt fluide. Bercé par le niveau de confort, et l’excellente installation audio Bowers&Wilkins, on aurait presque tendance à oublier le niveau de performance dont est dotée cette version de 523 ch.

Avec un 0 à 100 km/h expédié en seulement 4,6 secondes, cet iX est un sprinteur hors-pair, laissant sur place bon nombre de sportives. Chaque accélération, immédiate et brutale, vous rappelle les bienfaits de l’électrique… Mais plus que les accélérations en ligne droite, l’iX réalise une très bonne synthèse au chapitre dynamisme. Le châssis n’est jamais dépassé par l’arrivée instantanée du couple, les suspensions exercent leur travail avec autorité mais sans secouer les occupants et la précision de conduite est renforcée par la présence des quatre roues directrices. Toujours précis et prévisible sans ses réactions, l’iX rassure. Et s’il arrive habilement à masquer sa masse de 2,5 tonnes, il convient de ne jamais l’oublier…

Lors de notre essai, mêlant route secondaire et autoroute, notre consommation moyenne s’est établie aux alentours des 26 kWh/100 km. De quoi viser, avec cette grande batterie, une autonomie réelle située juste en dessous des 400 km. C’est encore loin des estimations prévues par les cycles d’homologation, mais suffisant pour envisager de grandes étapes sans trop de frayeurs. D’autant plus que le planificateur d’itinéraire semble plutôt pertinent et facile d’utilisation, à condition d’avoir appréhendé la nouvelle interface embarquée.

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Installée dans l’iX et dans la récente i4 (une Série 4 Gran Coupé 100 % électrique), le nouveau système d’exploitation OS8 prend place derrière une double dalle numérique incurvée au format généreux. Le tout est lisible, lumineux, et doté de graphismes bien travaillés. Le tableau de bord est enfin réellement personnalisable et des raccourcis permettent d’accéder rapidement aux fonctionnalités les plus couramment utilisées. Reste que la disparition des commandes physiques grève la rapidité d’action sur certaines fonctionnalités. Il faut ainsi fouiller dans les menus pour régler la puissance du freinage régénératif, désactiver l’aide au maintien de file, ou encore changer de mode de conduite… Dommage. Autre point de déception, le volume de coffre, pointant à 500 litres, une moyenne basse pour un modèle d’une telle taille. Heureusement, confort et habitabilité au deuxième rang (sauf place centrale) sont dignes d’une première classe.

Dans cette version xDrive50 à plus de 103 000 € (86 250 € en version xDrive40 de 326 ch), l’iX ne propose pas de niveaux de finitions. Il convient simplement de compléter la dotation avec la longue et onéreuse liste d’options. La marque a également levé le voile sur une version M60 de plus de 600 ch et au châssis peaufiné par les ingénieurs de Motorsport. De quoi atteindre de nouvelles sphères avec cet iX qui devrait rester confidentiel chez nous. Reste que sa pertinence, la réelle expérience utilisateur qu’il propose et ses technologies embarquées donne une idée assez précise du futur. Suffisant pour rallier les derniers réfractaires à l’électrique ?

À retenir

Les plus

Performances et confort, finition et ambiance à bord, expérience utilisateur

Les moins

Poids, tarifs, ergonomie perfectible

Note de la rédaction

14,4/20

Agrément de conduite : 16/20
Sécurité active et passive : 16/20
Confort et vie à bord : 19/20
Budget : 13/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
SUV
Année
2021
Energie
électrique
Type de Batterie
Capacité batterie
Puissance max de recharge
Temps de charge
Moteur (type et emplacement)
Puissance
523 ch à 0 tr/min
Couple
765 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
Traction intégrale
Boite de vitesse
NC
DIRECTION
Direction
demultiplication variable
Type
Electrique
Diamètre de braquage
FREINAGE
Freins avant
NC
Freins arrière
NC
Freinage regénératif jusqu’à l’arrêt
SUSPENSIONS
Type de suspensions
Train AV
Train AR
DIMENSIONS
Longueur
495 cm
Largeur
197 cm
Hauteur
170 cm
Empattement
Poids à vide
2585 kg
Pneumatiques
PERFORMANCES
Vitesse maximale
200 km/h
0 à 100 km/h
4.6 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
23kWh/100km
Autonomie
TARIF
Prix de base
103500 €
Prix du modèle essayé
NC
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