Rappelons que l’objectif européen est d’atteindre les 95 g/km en 2020, horizon désormais très proche. La cible semble aujourd’hui difficile à atteindre, d’autant que les véhicules électriques restent marginaux, que le diesel faiblement émetteur de CO2 est voué aux gémonies, et que les acheteurs de voiture neuves se sont pris de passion pour les SUV, forcément plus « généreux » en gaz à effet de serre que les petites berlines.
Alors pour financer la prime à la conversion élargie, le nouveau barème du malus démarre plus tôt : dès 120 g/km de CO2, au lieu de 127 g/km en 2017. La progression est en fait la même, mais décalée de 7 g/km vers le bas : 50 € à 120 g/km, 53 à 121, 60 à 122, etc. À l’autre bout de l’échelle apparaît un nouveau « super malus » de 10 500 €, applicable à tout véhicule dépassant les 184 g/km de CO2. Jusqu’alors, le malus ne pouvait excéder 10 000 €, et était réservé aux modèles émettant plus de 190 g/km.
Concrètement, l’acheteur d’une Peugeot 308 GTi (139 g/km de CO2), qui déboursait 410 € de malus en 2017, paiera 953 € en 2018 (soit plus du double !). Celui qui voulait opter pour une Ford Focus RS (175 g/km) paiera 7 613 € contre 5 810 € en 2017 (+ 31%). Quant à la DS 3 Performance, qui échappait jusqu’alors à toute pénalité grâce à ses 125 g/km, elle écopera désormais d’un malus de 113 €.