Ces nouveaux barèmes sont un peu plus cléments que les premiers. Les seuils de déclenchement sont en effet plus progressifs, avec un démarrage à 133 g/km en 2021, contre 131 initialement prévus (138 g/km aujourd’hui), et 128 g/km à partir de 2022 au lieu des 122 g/km du premier texte voté. Et la « pente » de la courbe est moins raide, avec des « supermalus » légèrement moins indigestes : 30 000 € en 2021 (au lieu de 40 000), puis 40 000 € en 2022 (au lieu de 50 000 €).
Prise de conscience du côté punitif des malus écologiques crus 2021 et 2022 ? Que nenni ! Il s’agit juste d’aider à faire passer la pilule du tout nouveau malus au poids voté ces derniers jours, malgré les protestations de toute la filière automobile. Rappelons que ce nouveau prélèvement taxera à hauteur de 10 € le kilo tous les véhicules dont la masse à vide dépasse les 1 800 kg, à l’exception des véhicules électriques, qui bénéficieront d’une exemption, ainsi que – peut-être – les hybrides rechargeables.
Après avoir financé un plan de relance du secteur automobile d’une main, l’État va ainsi reprendre une partie des fonds versés de l’autre. Pour la logique, on repassera.