Pour atteindre les seuils qui leur seront imposés d’ici à trois ans, les marques comptent largement sur les modes de propulsion alternatifs : hybride, électricité, gaz naturel, GPL, hydrogène… Si presque tous les catalogues contiennent aujourd’hui un ou plusieurs véhicules de ce type, les clients, eux, ne semblent pas suivre massivement ce mouvement. En 2017, leur part de marché, bien qu’en forte augmentation (+ 66%), n’a pas dépassé les 5%. Insuffisant pour contrer les deux facteurs majeurs de hausse.
Le premier d’entre eux est la chasse massive, et porteuse de fruits, que fait l’Europe au diesel. Les voitures fonctionnant avec ce carburant affichent, en effet, des taux de CO2 rejetés inférieurs d’environ 20% à modèle et puissance équivalents. L’année dernière, la part de marché des voitures diesel était de 43,8%, bien loin du record, établi en 2011, de 54,9%.
Autre facteur aggravant, le succès des SUV. Même si la moyenne de ce type de véhicule a nettement baissé en l’espace de 12 mois (de 134,9 à 133 g/km), elle reste largement supérieure à la moyenne des autres catégories de masse. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de nombreuses marques lancent leur technologie hybride rechargeable, qui permet d’afficher des taux homologués de rejets de CO2 de seulement quelques dizaines de grammes à chaque kilomètre parcouru, sur des modèles appartenant à cette catégorie.
L’année qui vient de débuter confirme ces deux tendances. Avec des ventes de diesel de plus en plus en berne et des SUV qui ne cessent de grignoter des parts de marché, il faut s’attendre à une nouvelle hausse cette année. A noter, qu’à ce jour, aucun constructeur n’atteint le seuil des 95 g/km. Même avec des ventes majoritairement effectuées avec ses modèles hybrides, Toyota ne parvient pas à descendre sous la barre des 101,2 g/km. L’intérêt que porteront, dans un futur proche, les automobilistes européens à la voiture électrique sera donc crucial.