Continuant sur sa montée en gamme, le constructeur tchèque Skoda lance sa nouvelle génération de Superb, la quatrième si l’on occulte la berline originelle née avant-guerre, en 1934. Plus proche de la limousine par la place qu’elle offre à ses occupants, elle se décline toujours en versions berline et Combi. Les commandes seront ouvertes début 2024 pour toutes les versions, notamment cette hybride rechargeable iV qui promet 100 kilomètres d’autonomie électrique.
Deux carrosseries, quatre moteurs, trois finitions
En ces temps dominés par les SUV, ne boudons pas notre plaisir de voir qu’il reste des constructeurs généralistes qui croient en l’idée qu’on a le droit de préférer conduire à une hauteur normale. Contrairement à Volkswagen qui ne décline plus la Passat qu’en version Variant (break, donc), Skoda conserve les deux silhouettes berline et break pour sa Superb, proposées en trois finitions dont la haut de gamme Laurin & Klement.
L’offre moteur se déclinera en deux diesel (la seule qui permettra d’obtenir une transmission intégrale), une essence, une deuxième essence micro-hybride et une troisième en PHEV, baptisée iV.
Cette dernière, qui nous intéresse plus particulièrement, marie un quatre cylindre essence TSI 1,5 litres avec un moteur électrique et une transmission DSG à 6 rapports, et totalise 204 chevaux. Si la capacité de la batterie de traction n’a pas été révélée, on sait qu’elle permettra d’atteindre 100 kilomètres d’autonomie électrique (cycle WLTP), ce qui laisse supposer qu’elle sera plus importante que celle actuellement proposée dans la troisième génération.
Toujours plus grande
Côté dessin, si Skoda n’a pas souhaiter révolutionner la ligne de la Superb, elle l’a tout de même largement modernisée, et affinée de sorte que sa longueur (4,91) pourtant supérieure de 4 centimètres (4,3 pour la Combi) et sa hauteur qui prend 1,2 centimètre par rapport à la version précédente n’alourdissent pas sa perception. En parallèle, elle perd 1,5 centimètres en largeur. L’empattement demeure identique, à 2,84 mètres. Ce n’est pas un record dans la catégorie, mais allez savoir comment, l’espace à bord est toujours aussi immense, sans que le volume du coffre ne soit sacrifié. En fait, il gagne même ici encore 30 litres sur la Combi (690 litres, un peu moins sur la PHEV) et 20 sur la berline (645 litres). Il y a des designers qui, ailleurs, devraient s’en inspirer.
Objectif premium
Mais si Skoda nous a habitué ses dernières années à présenter un design extérieur très valorisant, c’est vraiment à l’intérieur que la tchèque nous bluffe toujours un peu plus génération après génération. Pour ce que nous avons pu en percevoir lors du dévoilement, l’ambiance à bord de la Superb 2024 est pour ainsi dire digne du segment premium. Les matériaux – pourtant issus de matériaux recyclés — offrent une qualité perçue de haut niveau et les assemblages sont soignés. Quand ce qui tombe sous la main n’est pas feutré, le toucher reste à des années lumières du toc des plastiques laqués si en vogue par ailleurs.
Pas d’impasse non plus côté équipement, ou tout ce qui doit se trouver aujourd’hui dans une auto moderne est bien présent. Surtout, Skoda a enfin compris que le tout écran est une impasse ergonomique majeure. La marque a en effet choisi de remettre au goût du jours des boutons rotatifs (baptisés smart dial) sur la console centrale. Deux d’entre eux sont dédiés aux réglages des zones de climatisation et du chauffage et de la ventilation des sièges conducteur et passager, tandis que celui du centre peut remplir jusqu’à quatre fonctions différentes que le conducteur choisira parmi six. Une pression sur le bouton change son affectation, puis sa rotation donne la consigne du réglage : pas de la ventilation, zoom de la carte de navigation, mode de conduite, etc.
D’autres boutons physiques sont présents par ailleurs, notamment sur et autour du volant, où l’on trouvera aussi le sélecteur de vitesse qui libère ainsi de la place au pied de la console.
Quant à l’interface du grand écran central, elle paraît plus intuitive, plus rapide aussi, qu’elle ne l’était auparavant, même s’il est difficile d’en juger en quelques minutes dans un véhicule statique.
Inflation contenue
Si la grille tarifaire n’est pas encore connue, il est estimé que le prix du modèle de base, avec un moteur essence, devrait se situer autour de 42-43 000 euros (ce qui correspond au premier d’appel de la version Combi en finition Business de la troisième génération). Pour la version PHEV, qui ne sera plus disponible qu’en Combi, il faudra sans doute compter un peu plus de 50 000 euros pour le premier niveau de finition.
Photos : Alexandre LENOIR et Skoda