En à peine plus de six années d’existence en tant que marque à part entière, Cupra a su s’imposer dans le paysage automobile européen. Avec plus de 230 000 livraisons en 2023, Cupra dépasse déjà des labels bien plus anciens tels qu’Alfa Romeo. Et cela, avec une gamme jusqu’alors majoritairement composée de Seat rebadgées (Leon et Ateca) et de Volkswagen à peine relookées (Born). Toutefois, dans la foulée du Formentor, Cupra a clairement indiqué que ses nouveautés lui seraient désormais spécifiques.
En 2020, le Formentor était la première interprétation en série de cette volonté. A suivi, au début de cette année, le Tavascan, deuxième modèle 100 % électrique de la marque. Dans les deux cas, le succès est au rendez-vous bien que ses véhicules prennent place sur un marché relativement restreint en termes de volumes, celui du SUV coupé.
Quatrième nouveauté Cupra de 2024, l’inédit Terramar semble donc promis à une brillante carrière car il prend place sur l’un des segments majeurs du marché européen : le SUV compact. A ce titre, il devrait d’ailleurs rapidement envoyer à la retraite l’Ateca, apparu en 2018 (en 2016 sous la marque Seat). Long de 4,52 m, le Terramar affiche ainsi un gabarit similaire à celui des rois de la catégorie, tels que le Peugeot 3008, le Renault Austral ou encore… les Volkswagen Tiguan et Audi Q3. L’Espagnol partagera d’ailleurs les chaines de montage de ce dernier, au sein de l’usine de Györ, en Hongrie.
Si le positionnement familial du Terramar a imposé un dessin général plutôt sage, certains détails évoquant la sportivité lui permettent d’éviter la banalité. Ainsi, la proue affiche des projecteurs effilés qui intègrent la signature lumineuse en 3 triangles, un effet de style désormais incontournable pour Cupra, tandis que le bouclier arbore une imposante prise d’air. A l’arrière, le hayon est fait de courbes marquées, et barré d’une ligne de LED rouges (incluant le logo, éclairé la nuit, de la marque). Quant au pare-chocs postérieur, il profite d’un dessin très travaillé qui permet de limiter l’effet de lourdeur visuelle de la poupe.
Sportif, mais familial avant tout
En s’installant à bord du Terramar, les impressions sont très positives. L’espace ne manque pas, que ce soit à l’avant comme à l’arrière. D’ailleurs, avec sa banquette arrière coulissante, ce Cupra est capable d’embarquer de grands adultes sans aucune difficulté. Quant à leurs bagages, ils ne seront pas davantage serrés, puisque la malle promet jusqu’à 602 l sous la tablette.
Pour le plaisir des yeux, on note la planche de bord très inspirée de celle du Tavascan. La tablette tactile trône, comme il se doit, au sommet de celle-ci. Avec 12,9 » de diagonale, elle semble toutefois un peu petite par rapport à celle de certains concurrents. Cupra promet également une facilité d’utilisation et une réactivité au meilleur niveau. Chose que nous vérifierons dès les premiers essais.
Personne ne sera par ailleurs surpris de constater que le choix des matériaux et la qualité des assemblages et finition semblent d’un excellent niveau. Là encore, il faudra toutefois attendre d’avoir un exemplaire de série pour en juger mais les dernières créations de Cupra s’étant montrées très valorisantes en la matière, il n’y a guère d’inquiétude à avoir sur ce point.
Pas franchement inédit, mais sans doute très efficace
Une fois de plus, c’est la plateforme MQB, naturellement dans sa dernière évolution, qui est mise à contribution. Archi-connue, cette base nous met à l’abri de surprises concernant l’aspect technique du Terramar. D’ailleurs, la gamme de lancement, forte de trois motorisations, a des airs de déjà-vu.
Une seule version thermique est disponible, le 1.5 eTSI Hybrid 150 ch associé d’office à la boite DSG à 7 rapports. Malgré son appellation, ce 4 cylindres n’est, en réalité, doté que d’un dispositif de micro-hybridation 48V. Bien que Cupra annonce des consommations basses, il est peu probable que cette version parvienne à échapper au malus écologique tricolore.
Dans notre pays, ce sont donc les déclinaisons hybrides rechargeables qui devraient rencontrer le plus de succès. Reprises, notamment, du Tiguan et de la Golf, elles se basent sur le même 1.5 que la version micro-hybride et développent, respectivement, 204 et 272 ch. Dans les deux cas, le constructeur promet une autonomie électrique supérieure à 100 km grâce à la batterie de 19,7 kWh.
Sur le plan technologique, rien d’inédit. Le dernier cri est toutefois de la partie avec une batterie d’aides à la conduite de dernière génération permettant au Terramar d’afficher un niveau de conduite autonome de niveau 2. Son régulateur de vitesse adaptatif est toutefois plus sophistiqué que celui de la plupart de ses rivaux généralistes puisque capable, en lien avec le GPS, d’adapter l’allure de la voiture au profil de la route (courbes, ronds-points…).
Une série spéciale dès le lancement
Une fois n’est pas coutume, Cupra a dévoilé une large partie de la grille tarifaire pour le marché français en même temps que son nouveau bébé. Ainsi, le 1.5 eTSI Hybrid 150 ch réclamera 47 500 €. Cela semble justifié au vu de l’équipement de série promis sur l’unique finition disponible avec ce bloc, nommée V, mais ses rivaux français sont accessibles, certes dans des définitions plus pauvres, pour 8 000 € de moins.
Doté du moteur eHybrid 272 ch, le Terramar tutoie les 60 000 € (59 800 € précisément). Avec sa finition VZ, il joue quasiment la carte du All inclusive et vient taquiner les marques premium. En effet, à ce niveau de puissance, le seul label généraliste à disposer d’une offre est Toyota, avec son Rav4 hybride rechargeable.
Pour le moment, la liste précise des équipements des versions V et VZ n’a pas été dévoilée. En revanche, celle de la série spéciale America’s Cup, disponible à environ 1 300 exemplaires et facturée 63 750 €, l’est partiellement. On peut ainsi compter ici sur des jantes de 20 » noires au dessin exclusif, des sièges baquets habillés de cuir noir Moonslate et d’une teinte de carrosserie gris Encelade mat.