Les chiffres de ventes de 2020 outre-Rhin ont démenti cette prédiction, la marque suédoise ne voyant ses ventes baisser de « seulement » 14% alors que le marché global perdait 19%.
Ces chiffres ont sans doute pesé dans la décision du groupe Renault d’annoncer une mesure équivalente. Annoncée par Luca de Meo, lors de l’assemblé générale du 23 avril dernier, cette décision aura toutefois moins d’impact sur les gammes Renault et Dacia qu’elle n’en a eu pour Volvo. En effet, les modèles hautes-performances se font rares dans le groupe français : le label R.S. n’est plus apposé que sur la Mégane, et Alpine n’est pas concerné par cette vitesse maximale limitée.
Avec l’électrification massive qui touche ou touchera dans les prochaines années les Renault et Dacia, qu’elle soit totale ou partielle (full hybrid, hybride rechargeable, micro-hybirdation), cette mesure a néanmoins du sens car elle permettra de ménager ces mécaniques et leur autonomie en condition d’usage. Luca de Meo est même allé plus loin en annonçant que certaines autos, telles que la future Mégane électrique, annoncée pour le début 2022, ne pourra dépasser les 160 km/h.
En parallèle ont été annoncés les arrivées prochaines des Safety Coach et Safety Score. Le premier prendra la forme d’un régulateur de vitesse qui prendra automatiquement en compte la vitesse maximale autorisée en fonction des panneaux rencontrés. Une fonction déjà largement présente chez plusieurs constructeurs et que le Ford S-Max fut le premier à intégrer en série. Le système Renault pourrait toutefois aller plus loin en prenant en compte la géolocalisation et se substituer au conducteur si celui-ci a un comportement à risque. Si un tel équipement devait voir le jour, un grand pas supplémentaire vers la déresponsabilisation des automobilistes serait fait. Quant au Safety Score, il s’agit d’une note qui serait attribuée en fonction de la conduite adoptée, à la manière des Eco-Score que l’on trouve sur nombre d’autos.