En effet, le VDA (Verband des Automobilindustrie – Fédération de l’industrie automobile) vient de déclarer que plus de 10% des voitures immatriculées outre-Rhin en juillet étaient électriques.
Plus précisément, ce sont 35 955 véhicules de ce type, soit 11,4% des immatriculations totales qui ont été mis en circulation le mois dernier. Cela représente une hausse de 288% par rapport au même mois de 2019. Au total, depuis le début de l’année, 129 936 électriques ont été immatriculées en Allemagne, soit 8,5% de parts de marché (+128% par rapport à 2019 alors que le marché global dévissait de 30%).
Mais quelle mouche a donc piqué nos voisins ? Une mouche qui touche au porte-monnaie. En effet, alors que le Gouvernement français annonçait une hausse du bonus écologique de 6 000 à 7 000 €, l’équipe d’Angela Merkel doublait carrément celui-ci. Certes, en passant de 3 000 à 6 000 €, à condition d’acheter une auto facturée moins de 40 000 €, il reste inférieur à celui en vigueur chez nous, mais la symbolique semble avoir séduit les Germains. Mais, au passage, le taux de TVA allemand applicable à l’automobile a également baissé de 3 points, passant de 19 à 16%. Des aides qui s’ajoutent aux fortes opérations promotionnelles mises en place par les marques.
Autre raison, les constructeurs allemands se sont enfin lancés massivement sur ce marché. A ce jour, selon le VDA, plus de 70 modèles électriques portent des écussons Audi, BMW, Mercedes, Opel, Porsche ou Volkswagen. Et l’on sait que lorsque l’industrie nationale prend pied sur une niche de marché, celle-ci s’étend rapidement.
Enfin, Berlin a déclaré vouloir injecter 2,5 milliards d’Euros supplémentaires dans le développement des réseaux de recharge. Une volonté qui manque encore de ce côté-ci du Rhin et qui pourrait gêner la progression des ventes de voitures électriques en France.