Dans un entretien accordé aux Britanniques d’Autocar, le CEO de Lotus Cars, Phil Popham, a en effet confirmé que la pandémie de Covid-19 et la crise sanitaire qui s’en suit, avaient provoqué un retard conséquent dans le développement de l’Hypercar 100 % électrique du constructeur d’Hethel.
« Nous avons perdu cinq mois d’essais, principalement en Europe continentale », a ainsi expliqué le CEO de Lotus Cars. « Nous n’avons pu réaliser les essais par fortes chaleurs programmés en Espagne. Ca n’est pas si simple d’organiser ces tests car vous devez réserver des installations et il y a une file d’attente. Tout le monde est dans le même bateau ».
Cela n’a cependant pas empêché les ingénieurs de Lotus Cars de continuer à travailler sur le véhicule, et Phil Popham a ainsi pu confirmer que l’aérodynamique de celui-ci avait été peaufinée, tandis que sa puissance dépassera bien les 2 000 ch (1 491 kW) initialement annoncés.
L’Evija est le premier modèle 100 % électrique de Lotus Cars et sous sa carrosserie dotée notamment d’ailerons mobiles et d’un système type DRS, elle accueillera dans son châssis réalisé en fibre de carbone, un groupe propulseur électrique composé de quatre moteurs et développé en collaboration avec Williams Advanced Engineering.
Les 2 000 ch de ce groupe électrique seront envoyés aux quatre roues et lui permettront de filer à 320 km/h après avoir avalé le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes, selon les premiers chiffres annoncés par le constructeur. Sa batterie lithium-ion lui permettra en outre de disposer d’une autonomie d’environ 250 miles en cycle WLTP (400 km), et devrait pouvoir être rechargée à 80 % en seulement 12 minutes et à 100 % en seulement 18 minutes.
L’Evija sera assemblée sur le site historique de Lotus basé à Hethel, dans le Norfolk, dans un bâtiment conçu spécialement pour accueillir sa production qui sera limitée à 130 exemplaires, accessibles à partir de 1.7 million de livres (1 892 160 €).