Ecolo-chic et dynamique
Les motorisations mêlant thermique et électrique, chez BMW, on les pratique depuis plus de dix ans. Et si on parle d’hybrides rechargeables sur secteur, là encore, la marque bavaroise ne manque pas d’expérience grâce à l’i8 lancée en 2014. Celle-ci s’est avérée très utile puisque la nouvelle Bmw X1 xDrive25e en récupère, certes en l’inversant, l’architecture mécanique. En effet, cette version hybride plug-in du petit SUV bavarois adopte à l’avant un 3-cylindres 1,5 l turbocompressé de 125 ch en position transversale animant les roues directrices, et à l’arrière un moteur électrique de 95 ch agissant sur le train postérieur, les batteries lithium-ion d’une capacité utilisable de 8,8 kWh s’installant sous les passagers. Cela donne un ensemble de 220 ch et transmission intégrale, exactement comme dans la Mini Countryman eAll4, techniquement très proche y compris par la plate-forme.
Alors, forcément, les prestations sont quasi identiques : comme la Mini, le BMW se révèle performant, franchissant les 100 km/h en 6,9 s, et affiche des prestations électriques intéressantes. Selon le cycle WLTP, le X1 xDrive25e peut parcourir de 47 à 52 km en mode zéro émission. En clair, si on travaille à 20 km de chez soi, on peut n’avoir à jamais faire le plein d’essence, et ne payer que les recharges électriques. En branchant le petit SUV allemand chez soi, on remplit les batteries de 0 à 100 % en 5 h ou en 3,2 h si on dispose d’une wallbox. Intéressant, tout comme la consommation mixte minimale annoncée à 1,7 l/100 km en norme WLTP. Elle sera bien plus élevée une fois les accumulateurs vidés, mais ceux-ci ne l’étant jamais totalement, le X1xDrive 25e se comportera alors comme une hybride classique. Et que cela donne-t-il, sachant que malgré sa compacité, le poids dépasse les 1 800 kg ?
Agile mais raide
Quand on s’installe à bord, on est surpris. Non par la finition, excellente et conforme à la réputation de la marque mais par les sièges. Très fermes, ils n’offrent pas le confort typique de BMW. Cela ne gâche heureusement pas la position de conduite, impeccable. L’espace utilisable, correct, est tout à fait adapté aux besoins d’une petite famille. Batteries chargés, je pars en mode MAX, celui qui permet de ne jamais brûler d’essence, sauf en cas de forte accélération. Le silence mécanique logiquement total qui en découle rend plus perceptible les bruits de roulement, mais l’ensemble se révèle tout de même reposant. On peut atteindre 135 km/h sur ce programme, et dans tous les cas, les performances sont suffisantes. L’autonomie ? Sur un trajet essentiellement routier, elle dépasse sans problème les 30 km, ce qui signifie qu’en ville, elle doit s’accroître. En usage hybride, on peut tabler sur une consommation moyenne oscillant entre 6 et 7,5 l/100 km, suivant son type de conduite. En mode Sport, on découvre un bloc essence punchy et à la sonorité assez plaisante, acceptant de prendre 7 000 tr/mn. Il est convenablement secondé par une boîte douce et globalement rapide, mais le plus convaincant reste son aisance lors des départs et des reprises, boostées par le moteur électrique, qui dynamise la conduite.
Grâce à la suspension ferme et bien amortie mais aussi la répartition des masses soignée, le châssis se révèle sûr et agile, alors que transmission intégrale oblige, la motricité est totale. Stable en ligne droite, le BMW X1 xDrive 25e avale les enchainements de virage avec alacrité, acceptant de bonne grâce d’être bousculé, l’arrière se montrant alors relativement mobile. Mais un détail chiffonne : la direction. Certes précise, elle manque de consistance même en Sport, et ne communique quasiment pas. Avec la fermeté des sièges, c’est le principal défaut de ce Bmw X1, ce qui, on en conviendra, n’a rien de rédhibitoire.