De nouveaux arguments en pagaille
Si la nouvelle Yaris gagne en envergure, ce n’est pas seulement à cause de ses lignes, voulues plus agressives mais qui ne plairont pas à tout le monde, ou de sa largeur en augmentation de 5 cm qui lui permet d’être visuellement mieux posée sur la route. Les ingénieurs de la marque assurent avoir également réalisé un travail profond pour que les capacités routières soient bien meilleures qu’auparavant. Au passage, le moteur hybride, qui devrait continuer à emporter une large majorité des ventes dans notre pays, est totalement remanié. Place, désormais, au mariage entre un nouveau 1.5 DynamicForce et un moteur électrique, l’ensemble développant un maximum de 116 ch. Cet attelage permet également de rouler jusqu’à 80% du temps en mode 100% électrique en ville et de ne pas brûler une goutte d’essence, dans certaines circonstances, jusqu’à 130 km/h.
Alors qu’au volant du précédent opus, on favorisait autant que possible la ville et le réseau secondaire, la Yaris se montre désormais à l’aise sur autoroute. Du moins jusqu’à 130 km/h car, au-delà, la mécanique s’essouffle et les accélérations deviennent très laborieuses. Mais tant que vous ne quittez pas le territoire hexagonal, ce n’est pas un souci. Les suspensions, raffermies, permettent d’éviter le tangage même en cas de fort vent latéral. Elles permettent même au comportement routier de se montrer un chouïa divertissant sur les routes sinueuses. En contrepartie, ce choix impose un confort ferme, très dégradé par rapport aux précédentes Yaris, sur des bitumes en mauvais état. Nos vertèbres se souviennent encore des quelques kilomètres parcourus sur les pavés bruxellois. Autre motif de réjouissance : la consommation. Conduite tranquillement, mais sans chercher à battre des records d’éco-conduite, il est possible de flirter avec les 4 l/100 km sur un trajet mixte. Mais terminons par le meilleur. Les effets de patinage à l’accélération et le niveau sonore assourdissant appartiennent au passé. Désormais, la Yaris est une auto agréable à conduire.
C’est également une auto agréable à vivre grâce à ses côtes d’habitabilité améliorées, malgré une longueur réduite de 2 cm. Quant au coffre, il affiche toujours un volume dans la moyenne avec ses 286 l. On note également la très nette amélioration de la qualité de fabrication intérieure. Qu’ils soient durs, c’est la majorité des cas, ou moussés, les plastiques flattent beaucoup plus la rétine. Les assemblages sont également plus soignés et l’ambiance qui règne à bord fait un grand bond en matière de modernisme. Une ambiance due à la présence d’un large écran tactile de 8 », qui abrite malheureusement toujours un système de navigation dépassé et optionnel, et à l’affichage tête haute. Seule la position de conduite, un peu trop droite, mettra certains conducteurs mal à l’aise durant les longs trajets.
Malheureusement, les nombreuses améliorations qu’à reçues la Yaris l’ont poussé à se montrer gourmande côté tarif. Certes, la version de notre essai se trouve quasiment au sommet de la gamme mais, à 24 950 €, elle apparaît moins compétitive que les Renault Clio e-Tech Intens à 25 100 €, mieux équipée et forte de 140 ch, et Honda Jazz Hybrid Executive à 23 690 €.