Croisement des genres
Berline compacte, SUV, coupé 5 portes… difficile de cataloguer la nouvelle C4. Ses lignes atypiques rappelleront aux fans de la marque les heures de gloire de celle-ci. Reste à savoir si elle sera capable de séduire le plus grand nombre. Esthétiquement, impossible de répondre. Mais la dernière création du double Chevron ne manque par ailleurs pas d’atout. A commencer par son habitacle au volume généreux, à la présentation moderne, même si la qualité de présentation et la finition sont honorables, sans plus, et au confort digne de celui d’une Citroën à suspension hydro-pneumatique. Les sièges Advanced Comfort, livrés de série, accentuent d’ailleurs cette impression de moelleux dès le premier contact, une impression confirmée ensuite sur tous les terrains. Combiné d’instrumentations 100% digital, affichage tête haute et tablette tactile placée au plus près du champ de vision du conducteur confirment la sensation de bien-être qui règne à bord, même si certaines commandes ne sont pas instinctivement accessibles, comme celles commandant le système audio. Le coffre est, avec 380 l, dans la moyenne du segment. Au moins conserve-t-il, sur cette version électrique, son volume initial, ce qui n’est pas le cas de toutes ses rivales.
Avec 136 ch, la version électrique affiche un déficit de puissance par rapport à ses rivales directes que sont les Nissan Leaf et Volkswagen ID.3. A la conduite, cette cavalerie s’avère toutefois largement suffisante. Le moteur tire son énergie d’une batterie de 50 kWh qui accepte la charge rapide jusqu’à 100 kW, ce qui permet d’envisager sans crainte les longs trajets. Nous l’avons dit, la nouvelle C4 s’avère être une référence en matière de confort. Par rapports aux Citroën profitant déjà du programme Advanced Confort, elle présente toutefois un amortissement un peu moins lâche et une direction moins floue. C’est tout bénéfice pour le plaisir de conduite mais si la C4 reste loin d’égaler, en termes de précision de conduite, une référence telle que la Peugeot 308. Le confort souffre quelque peu de ce choix sur les routes les plus dégradées, mais jamais au point de considérer cela comme une faiblesse. La consommation s’avère des plus raisonnables avec une moyenne, durant notre essai mené à 70% sur le réseau secondaire, 20% sur autoroute et 10% en ville, de 16 kWh. Mais elle s’envole sur voie rapide avec, à 130 km/h, 25 à 30 kWh dépensés tous les 100 km. A ce rythme, il faudra prévoir une recharge tous les 150 km environ.
Fidèle à l’habitude de la marque, la ë-C4 se révèle plutôt abordable. Les tarifs débutent à 35 600 € et une version haut de gamme, la Shine Pack de notre essai, à 38 800 € intégrant la sellerie cuir, le pack complet d’aides à la conduite ou encore la caméra de recul. A équipement équivalent, sa cousine, la Peugeot e-208, n’est pas moins chère malgré des prétentions familiales très en retrait.