Essai RENAULT 5 E-Tech 150 ch

Annoncée en grande pompe et attendue de longue date, la nouvelle Renault 5 est enfin là. La mythique citadine du Losange revient dans une itération forcément plus moderne, plus imposante et surtout électrique. Un modèle crucial pour Renault qui a accompagné le lancement de sa nouvelle star à grand renfort de coups marketing. Une fois la belle histoire racontée, qu’en est-il ?

L’idole est de retour

Craquante. C’est le premier mot qui nous vient à l’esprit à la rencontre de cette Renault 5. Bouille joviale, proportions musclées et ramassées, détails bien pensés et clins d’œil au passé synthétisent une petite voiture sur laquelle les regards se détournent, a fortiori lorsqu’elle se pare d’une couleur pop propre au modèle original. A bord, la modernité est de mise, mais les évocations au premier modèle sont présentes avec le matelassage du ciel de toi ou le revêtement de la planche de bord. En option, un original porte baguette en osier vient rappeler les origines de la Renault 5. La fabrication est de bonne facture, même si, pour maintenir les coûts, Renault a dû se contenter de matériaux durs, même en partie supérieure de la planche de bord. Face au conducteur, deux écrans. Le tableau de bord personnalisable est à la fois attrayant à l’œil et lisible. Et l’écran central de 10,1 pouces renferme l’excellent système embarqué Open R link avec Google intégré. C’est rapide et intuitif à utiliser, et l’ergonomie globale reste excellente avec la préservation des commandes physiques. Petit bémol en revanche pour le côté gauche du volant, encombré par le sélecteur de vitesse, le commodo des essuie-glaces et le satellite de commandes audio. Question d’habitude. A l’arrière en revanche, l’accueil est moins évident. L’espace aux jambes est franchement contraint, il est impossible de glisser les pieds sous les sièges avant à cause de la batterie présente dans le plancher et les dossiers sont plutôt raides. Côté coffre, les 277 litres de chargement sont dans la moyenne de la catégorie. En revanche, le seuil est haut perché, une marche importante le sépare du plancher du coffre, et la modularité est réduite au dossier de la banquette rabattable. On a connu plus astucieux, même à ce niveau de gamme.

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Aussi pimpante à regarder qu’à conduire

Reprenant une partie de la base technique de la Clio, cette R5 E-tech bénéficie de soubassements bien nés. Elle y intègre une batterie de 52 kWh, ainsi qu’un essieu arrière multibras, une rareté dans la catégorie. Voilà de quoi en faire une électrique sacrément douée sur la route. En ville, sa vivacité, et son rayon de braquage très court font des merveilles. La R5 se faufile rapidement et efficacement. La fermeté du confort est supportable, et le niveau de filtration devient très bon sur la route. Surtout, cette certaine raideur permet d’offrir par ailleurs un tempérament enjoué. Bien menée par son train avant et une direction très directe, la R5 dévoile un bel agrément, joueur, mais façon kart. Les 150 ch offrent de convaincantes reprises mais les remontées de couple font louvoyer l’avant lorsqu’on accélère en virage. A mesurer sur revêtement mouillé donc. Bien campée sur ses roues, la R5 électrique reste agile, et ne craint pas les revêtements dégradés. Pas plus que les grands axes autoroutiers, où elle affiche une belle stabilité, une tenue de cap sereine et une insonorisation digne pour le segment.

Avec sa batterie de 52 kWh, la Renault 5 électrique en version « Autonomie confort » annonce une endurance de 412 km. En réalité, le tableau de bord affiche rarement plus de 350 km une fois la batterie rechargée. Au quotidien, et par température clémente, les 15,9 kWh/100 km relevés lors de notre essai laissent augurer d’une autonomie suffisante. Sur autoroute, il sera difficile d’effectuer plus de 180 km avant de chercher une borne. C’est finalement en cohérence avec sa philosophie de citadine. Pour autant, les 100 kW de puissance de recharge permettront un temps moyen à la borne d’environ 30 minutes pour repasser de 10 à 80 %. A noter qu’une nouvelle version à petite batterie (40 kWh) et moteur dégonflé à 120 ch est apparue au catalogue (autonomie 310 km).

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Cette version permet d’adoucir le tarif de la petite Française qui, dans notre version d’essai, débute à 35 490 € avant bonus de 3000 €. L’entrée de gamme avec la petite batterie et la finition Evolution (qui se passe notamment du système embarqué Google) démarre à 27 990 €. C’est toujours cher dans l’absolu pour une citadine, mais les Fiat 500e, Mini Electric et Peugeot e208 sont toutes plus chères, et pas plus généreuses en équipement.

À retenir

Les plus

Personnalité, conduite dynamique, autonomie suffisante

Les moins

Habitabilité arrière, tarifs, trépidations en ville

Note de la rédaction

14,2/20

Agrément de conduite : 14/20
Sécurité active et passive : 13/20
Confort et vie à bord : 11/20
Budget : 15/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
citadine
Année
2025
Energie
électrique
Type de Batterie
NMC
Capacité batterie
52 kWh
Puissance max de recharge
100 kW
Temps de charge
28 min
Moteur (type et emplacement)
synchrone à rotor bobiné, essieu avant
Puissance
150 ch à 0 tr/min
Couple
245 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
aux roues avant
Boite de vitesse
automatique 1 rapport
DIRECTION
Direction
Crémaillière et pignons
Type
Electrique
Diamètre de braquage
FREINAGE
Freins avant
NC
Freins arrière
NC
Freinage regénératif jusqu’à l’arrêt
Non
SUSPENSIONS
Type de suspensions
Ressorts
Train AV
McPherson
Train AR
Multibras
DIMENSIONS
Longueur
392 cm
Largeur
177 cm
Hauteur
150 cm
Empattement
254 cm
Poids à vide
1449 kg
Pneumatiques
195/55 R18
PERFORMANCES
Vitesse maximale
150 km/h
0 à 100 km/h
8 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
14.9kWh/100km
Autonomie
410 km (WLTP)
TARIF
Prix de base
33490 €
Prix du modèle essayé
35490 €
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