Le poids des normes
A l’instar d’autres constructeurs allemands, Mercedes-Benz continue à développer ses diesels, ce qui peut sembler anachronique à première vue. En y regardant de plus près, on constate que, bien loin d’une certaine propagande assénée, ce carburant présente des avantages, notamment en matière d’émissions de CO2 ce que confirme la dernière étude de l’Ifpen. Mercedes démultiplie cette caractéristique, en associant le diesel avec un bloc électrique alimenté par des batteries rechargeables sur secteur, et installe le tout dans la berline 300 de déjà testée ici, et sur le GLE 350 de.
Festival technologique
Ce SUV, que nous essayons en coupé, adopte en thermique un 4-cylindres 1,95 l de 194 ch qu’il combine avec un bloc électrique de 136 ch, pour une puissance totale exploitable de 320 ch. Pour sa part, le couple cumulé ressort à 700 Nm. Pas de trop vu le poids énorme du GLE : 2 690 kg ! Il faut dire que l’engin embarque des batteries de 31,2 kWh bruts (25,2 kWh nets), une capacité importante pour un véhicule hybride. Celles-ci autorisent, selon le constructeur, une autonomie en mode zéro émission de 99 km au maximum, un chiffre très intéressant. Pour sa part, le chargeur embarqué de 7,4 kW permet une recharge totale en 4h13 sur une Wallbox, voire 13h30 sur secteur. La batterie est garantie 6 ans ou 100 000 km, si elle tombe sous les 70 % de capacité maximum utilisable. La motorisation s’associe à une transmission intégrale, contenant un différentiel central doté d’un embrayage multidisques, le tout pouvant faire varier le couple automatiquement entre les deux essieux, et en envoyer la totalité sur l’un ou l’autre selon les circonstances. Pour sa part, la boîte automatique compte 9 rapports, tandis que la suspension, gérée par électronique, recourt à des coussins d’air. Elle complète des trains roulants raffinés, se composant d’une double triangulation à l’avant et d’un essieu multibras à l’arrière. Une belle fiche technique !
Le roi du confort
On peut trouver absurde de payer plus cher pour la version Coupé du GLE, qui limite le volume utile (le coffre accueille tout de même 655 l de bagages), mais à bord, on retrouve une vraie finition Mercedes ainsi que, et ce n’est pas forcément une qualité, cette immense et complexe dalle numérique qui remplace l’instrumentation traditionnelle. Idéale pour inciter à quitter la route des yeux ! Heureusement, la douceur de conduite est au rendez-vous. Le GLE s’élance en silence, utilisant son seul moteur électrique. De plus, la suspension filtre remarquablement bien les aspérités. Résultat, on a l’impression de survoler la route sur un tapis, presque sans bruit, au moins jusqu’à 130 km/h, vitesse accessible en tout électrique. Un confort impressionnant ! Mieux, grâce aux trains roulants très bien guidés, le comportement routier est lui aussi de haut niveau, conciliant grande adhérence, motricité totale et mouvements de caisse bien endigués. Du coup, on ne ressent que peu le poids en usage même rapide.
Côté autonomie zéro émission, on peut aisément tabler sur 70 km par temps frais, le GLE avalant 28 kWh/100 km sur route, les 99 km promis étant réalistes quand la température est idéale pour les batteries, soit entre et 25°C et 30°C. Quand on sollicite franchement, le GLE administre de belles accélérations, mais sans coller au siège. Ce faisant, le bloc thermique se réveille, heureusement sans nuisance sonore ni vibration. La boîte concilie douceur et célérité, bref, la sérénité reste de mise, d’autant que les aides à la conduite fonctionnent de façon efficace. Sur notre parcours tranquille d’une centaine de km, alternant entre départementales et traversées urbaines, la consommation s’est établie à 2,3 l /100 km de gasoil et 24,9 kWh / 100 km d’électricité, sachant que la batterie n’était pas totalement pleine quand nous sommes partis. Pas mirobolant mais intéressant si on effectue beaucoup de trajets domicile-travail.