Avec sa chaîne de traction hybride rechargeable, la Cupra Leon 2024 entend concurrencer les rares compactes sportives qui demeurent sur le marché, offrant des niveaux de puissance similaires adjoints d’une autonomie électrique dépassant les 100 kilomètres.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il nous faut pour être complet mentionner l’offre radicale baptisé VZ Extreme qui, sans aucune hybridation cette-fois, développe 300 chevaux et fait désormais figure de quasi ORNI (objet roulant non identifié) sur le marché. Mais revenons à notre hybride rechargeable.
La Cupra Leon eHybrid offre ici 272 très respectables chevaux et sa généreuse batterie de 19,7 kWh lui permet donc de rouler officiellement jusqu’à 124 kilomètres en mode éléctrique.
Oublier Seat
Au printemps 2024, Cupra a également offert à sa Leon un restylage qui l’a faite sortir définitivement de l’image de Seat rebadgée qu’elle était. Ce lifting inclut un nez de requin, un bouclier plus agressif et des feux LED reprenant le fameux triangle qui inspire le design « paramétrique » de la marque. À l’arrière, le logo vient se caler sous le bandeau lumineux qui traverse le hayon.
Dans la cabine, on trouve un volant sport avec deux gros boutons pour le démarrage et la sélection des modes de conduite. Les inserts mordorés et les habillages 3D renforcent la qualité perçue. L’écran d’infodivertissement de 12,9 pouces, désormais piloté par un processeur plus puissant permet une navigation plus fluide dans l’interface. Le logiciel améliore aussi les recours à certaines fonctions récurrente en permettant de placer des raccourcis bienvenus en haut de l’écran. Si ça n’égale pas le bouton unique My Safety de Renault, ça facilite la désactivation de certaines aides à la conduite intrusives.
À l’arrière, deux adultes prennent place plutôt confortablement, mais la 3è place reste anecdotique. Quant au coffre, il souffre forcément de l’implantation de la batterie et ses 270 litres sont un peu légers pour envisager sereinement un départ en grandes vacances en famille.
Au volant de la Cupra Leon eHybrid VZ
Fidèle à ce qu’elle a toujours été, la Leon se révèle agréable au volant, notamment grâce à une direction consistante un système de suspensions pilotée DCC qui permet de régler l’amortissement et la direction à sa main, même si la pédale de frein manque de précision. C’est souvent le défaut des véhicules hybrides, qui doivent jongler entre les freins électrique et mécaniques. On apprécie en revanche la très bonne insonorisation et les jolies reprises que soutient la partie électrique de son hybridation. Le 0 à 100 est abattu en 7,1 secondes, ce qui n’a rien de spectaculaire si on ne s’attarde que sur la donnée de sa puissance brute, mais qui reste respectable sur le marché.
Une mécanique connue
La chaîne de traction est directement issue de la banque du groupe VW et on la retrouve notamment à bord du Tiguan ou encore de la Golf GTE. Si ici nous l’essayons en version 272 chevaux, elle est également proposée dans une déclinaison plus sage de 204 ch. Le moteur thermique 1.5 TSI evo2 exploite un cycle Miller, améliorant le rendement. La batterie de 19,7 kWh encaisse jusqu’à 50 kW en recharge DC, ce qui permet une recharge de 10 à 80% en 25 minutes.
Bilan
Proposée à partir de 51 950 euros, la Leon eHybrid VZ 272 chevaux dispose d’une dotation de série généreuse, incluant notamment des feux matriciels, un chargeur à induction pour son smartphone et une caméra de recul. Cette version hybride rechargeable n’a certes pas l’agilité de la version VZ Extreme 100 % thermique, ne serait-ce que parce qu’elle pèse tout de même 212 kilos de plus (soit 1 633 kilos au total) pour une trentaine de chevaux de moins.
Pour 48 300 euros, la version 204 chevaux pourrait suffire et les 3 650 euros de différences avec le modèle 272 chevaux autoriseraient quelques options.