Essai OPEL Corsa Electrique 156 ch GS

L’heure du restylage a sonné pour la sixième génération de Corsa. Au programme, l’arrivée de la face avant dernier cri de la marque, baptisée Vizor, et, surtout, une nouvelle version électrique. De quoi redonner un peu d’éclat à une citadine qui se distinguait jusqu’alors par des prestations dans la moyenne ?

La concurrence dans le Vizor

Première Opel entièrement développée sous l’égide de PSA, la sixième génération de Corsa demeure un modèle crucial pour la marque allemande. Si, en abandonnant ses motorisations General Motors, elle a perdu ses rageuses variantes GSi et OPC, elle y a gagné une base technique à la pointe de la modernité, baptisée CMP et déjà utilisée par la Peugeot 208. Parmi les atouts de cette plateforme se trouve la possibilité d’y installer des motorisations électriques. Ainsi, dès son apparition fin 2019, la Corsa-e dispose d’un bloc de 136 ch et d’une batterie de 50 kWh.

Le temps faisant son ouvrage, l’actuelle Corsa commençait à accuser quelques rides, esthétiques mais aussi techniques. Il était donc temps, alors qu’elle s’apprête à souffler sa quatrième bougie. Sur le premier plan, on trouve une toute nouvelle face avant. Reprenant les principes du Vizor, elle arbore une calandre fermée noir laqué cernée de projecteurs inédits dont la signature lumineuse vient visuellement prolonger la calandre. A noter que, désormais, toutes les versions sont livrées avec des phares à LED, possiblement matriciels si l’on opte pour le pack Techno à 900 €.

Objectif 400 km

Avant l’arrivée des versions hybrides, la véritable nouveauté de cette Corsa millésime 2024, c’est sa motorisation électrique de 156 ch. Celle-ci ne vient pas remplacer celle de 136 ch mais complète l’offre zéro émission vers le haut. Ce bloc s’accompagne d’une batterie inédite. La capacité ne progresse pas véritablement, passant de 50 kWh sur la 136 ch à 51 kWh, mais il s’agit d’un élément de dernière génération avec une meilleure densité énergétique et une efficience plus marquée. Opel promet ainsi de pouvoir parcourir 402 km entre deux charges.

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Pourtant réalisé à allure raisonnable, notre essai n’aura pas permis de confirmer cette donnée. En grande partie réalisée sous la pluie, il se solde par une capacité à réaliser 330 km avant la « panne sèche ». On peut ainsi estimer que, par temps sec, il est envisageable de viser 350 à 360 km d’autonomie, ce qui reste fort honorable dans la catégorie. La puissance maximale de charge, 115 kW, est également honnête mais, lors des longs trajets, les pauses à la borne de recharge sembleront un peu longues.

Plus de chevaux, mais pas tout le temps

Afin de préserver la capacité à parcourir des kilomètres sans avoir à être branchée, la Corsa Electric fait appel à un système bien connu chez Stellantis, qui fait varier la puissance selon le mode de conduite enclenché. Ainsi, pour disposer de la totalité de la cavalerie, il faut forcément passer en mode Sport. Une fois fait, on note, effectivement, une nette amélioration des reprises et des accélérations. Dans le trafic, la Corsa Electric parvient à suivre le tempo de petites sportives. Mais, à ce rythme, l’autonomie dégringole beaucoup plus rapidement et il parait difficile de dépasser les 300 km sans que l’accumulateur ne demande à être reliée à une prise.

A l’opposé, le mode Eco rend cette Opel totalement atone. Logique, puisque le moteur ne délivre alors pas plus que 82 ch. En ville, cela sera toutefois largement suffisant et on pourra alors légitimement espérer parcourir 400 km entre deux charges.

Pour le reste, cette Corsa revisitée n’est pas transformée. Son comportement routier, à défaut d’être aussi vif que celui de la cousine estampillée Peugeot, se révèle d’une neutralité parfaitement rassurante. Le confort est à l’allemande, comprenez un peu ferme, mais c’est un gage de stabilité sur voies rapides. Opel s’est pourtant montré raisonnable en limitant la taille des jantes à 16 », bien que ce moteur ne soit compatible qu’avec la finition « sportive » GS.

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Atout prix

Avec ce niveau d’équipement, l’Opel Corsa Electric est également disponible avec la motorisation de 136 ch. L’écart de prix étant toutefois très limité entre ces deux motorisations (700 €), il serait dommage de ne pas opter pour la plus puissante. La facture s’élève alors à 37 600 €. Dans l’absolu, c’est élevé pour une citadine, mais la dotation de série est solide (peinture bi-ton, caméra de recul, surveillance des angles morts…) et, à prestations équivalentes, ses rares rivales ne sont pas plus abordables.

À retenir

Les plus

Autonomie dans le haut du panier, rapport prix/équipement, écart de tarif avec la version de 136 ch

Les moins

Amortissement ferme, présentation intérieure presque inchangée

Note de la rédaction

12,4/20

Agrément de conduite : 13/20
Sécurité active et passive : 13/20
Confort et vie à bord : 13/20
Budget : 13/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
citadine
Année
2023
Energie
électrique
Type de Batterie
nc
Capacité batterie
51 kWh
Puissance max de recharge
100 kW
Temps de charge
11 kW : 5h15 – 100 kW : 30 min.
Moteur (type et emplacement)
avant
Puissance
156 ch à 0 tr/min
Couple
260 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
aux roues avant
Boite de vitesse
mono-rapport
DIRECTION
Direction
à crémaillère
Type
Electrique
Diamètre de braquage
FREINAGE
Freins avant
Disques (16″)
Freins arrière
Disques (15″)
Freinage regénératif jusqu’à l’arrêt
Non
SUSPENSIONS
Type de suspensions
passive
Train AV
nc
Train AR
nc
DIMENSIONS
Longueur
406 cm
Largeur
177 cm
Hauteur
144 cm
Empattement
254 cm
Poids à vide
1544 kg
Pneumatiques
195/55 R16
PERFORMANCES
Vitesse maximale
150 km/h
0 à 100 km/h
8.2 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
14.3kWh/100km
Autonomie
402 km (WLTP)
TARIF
Prix de base
37600 €
Prix du modèle essayé
37600 €
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