Alors que Hyundai fait feu de tout bois sur l’électrique avec les Ioniq, la marque coréenne ménage ses acquis et continue de proposer des solutions alternatives, telles l’hybride et/ou l’hybride rechargeable, sur ses cœurs de gamme. La preuve par ce nouveau Kona Hybrid qui entend bien continuer à animer le segment des SUV urbains, même si avec ses 4,35 m de long, il s’approche désormais du format compact.
Enfin à sa place
Maintenant positionné plus clairement qu’il ne l’était entre le Bayon et le Tucson, le Kona Hybride affute ses ambitions. Doté des technologies du segment supérieur et arborant une finition soignée, il est parfaitement envisageable pour la marque de le voir ravir au Tucson la première place dans ses ventes. Il a en effet pour cela une polyvalence améliorée et de futures déclinaisons électriques qui pourraient faire pencher la balance en sa faveur, que ce soit chez le particulier ou en entreprise. Pas de PHEV, en revanche, l’intérêt pour cette combinaison semblant décliner en même temps que les carottes fiscales qui l’ont fait émerger. Pour le moment, c’est donc de la version hybride classique dont nous avons pris le volant. Celle-ci est équipée d’un bloc thermique 1,6 L. de 105 chevaux, secondé par une machine électrique de 43 chevaux, pour un total cumulé de 141 chevaux. La batterie de 1,56 kWh vient autoriser de vraies sessions de roulage 100 % électriques.
Simili noblesse
La montée en gamme se remarque dès les premiers instants autour et dans l’auto. Le design audacieux met particulièrement en valeur le museau et ses optiques des feux de jour effilées au niveau de la jonction entre le capot et le bouclier situé au dessus de la calandre. Les feux de route placés dans le prolongement des ailes paraissent pour leur part un peu trop exposés aux risques de chocs, mais le tout a malgré tout fière allure.
L’habitacle accueillant et clair semble plus vaste qu’il ne l’est. Pour dégager un maximum d’espace et de rangements au centre, la commande (au design et au maniement peu conventionnels) de la boîte à double embrayage à six rapports a été déportée sur la colonne de direction, tandis que le double écran disposé en longueur évoque les versions précédentes du MBUX de Mercedes, telles qu’on les trouvait sur les Classe C notamment. Les assemblages sont flatteurs, et si les matériaux n’ont définitivement plus rien de noble (exit le cuir, le plastique c’est fantastique !), le tout présente malgré tout plutôt bien. Notons la présence très bienvenue des nombreux boutons et touches physiques pour piloter notamment la climatisation et le système audio. Dommage, en revanche, qu’il ne soit possible de programmer qu’un seul raccourci (sur la touche étoile du volant), tant il est pénible de désactiver les trop nombreuses alarmes imposées à la fois par les normes et la complaisance à l’EuroNCAP.
Sur le « tunnel » central, on trouvera la commande des modes de conduite, l’accès à la climatisation (chauffage/ventilation) des assises, ainsi qu’aux aides au stationnement et aux caméras 360 (de série, merci).
À l’arrière, la place pour les passagers a été améliorée grâce un empattement accru de 6 centimètres, tandis que les dossiers inclinables permettent de choisir entre plus de coffre (466 litres au total) ou davantage de confort. Les surfaces vitrées auront sans aucun doute la préférences de ceux qui se sentent un peu claustrophobes dans certaines propositions concurrentes, comme le Toyota CH-R par exemple.
Père tranquille
Sur la route, le Kona assume totalement l’a priori typé confort que l’on découvre en montant à bord. La suspension se montre parfaitement calibrée pour les allures placides et pompe un peu si l’on titille un peu la pédale de droite. Côté moteur, on pourra préférer le mode Sport si l’on souhaite disposer de davantage de contrôle sur la boîte grâce aux palettes au volant, lesquelles permettent aussi de jouer sur le niveau de récupération d’énergie au freinage sur le mode Eco. Sur notre parcours mixte (banlieue parisienne, voies rapides, départementales et autoroutes), nous avons enregistré une consommation de 5,5 litres aux cent kilomètres. Si ce n’est pas un record dans la catégorie, c’est suffisamment sobre pour que ce type de motorisation reste un choix pertinent.
Bilan
Au terme de cette prise en main, ce qui semble caractériser le mieux ce Kona Hybrid, c’est sa polyvalence. Polyvalence à l’intérieur, où il sait se montrer spacieux malgré un format contenu, et polyvalence sur la route où, malgré un tempérament typé confort, il se bénéficie de suffisamment de punch pour assurer les relances et une conduite plus dynamique lorsque nécessaire. Reste qu’avec un tarif démarrant à 33 400 euros, le coréen fait payer chèrement sa montée en gamme.
On aime
- Hybridation réussie
- Espace à bord
- Technologie embarquée
On aime moins
- Le tout plastique, jusque sous les fesses
- Les sensations en retrait
- Le prix