Peu connu en France, l’opérateur l’est davantage outre-Rhin où il possède 2500 stations-service. Celles-ci sont progressivement équipées de bornes de recharge électriques qui affichent des puissances de 300 ou 350 KW et où l’électricité est certifiée renouvelable. Mais au-delà de la qualité de ces stations, l’opérateur souhaitait simplifier l’utilisation de ses bornes. Pour cela, il propose déjà de payer la recharge en électricité avec une carte de crédit (Visa, Mastercard ou American Express), PayPal, ou même avec un smartphone via Apple Pay ou Google Pay. Voilà qui est bien plus souple que de disposer d’une carte propriétaire.
Mais Aral voulait aller encore plus loin dans cette simplification et a décidé de tester la technologie Plug & Charge.
Mais qu’est-ce donc ? Plug & Charge n’est autre qu’une technologie d’authentification automatique certifiée ISO 15118 et sécurisée entre le véhicule électrique et la borne de recharge. Dans les faits, l’utilisateur souhaitant recharger son véhicule se saisit du câble de recharge, le connecte à sa voiture et la recharge s’opère. Cela, sans la moindre carte, code à scanner ou identifiant à saisir. L’ensemble du processus de facturation, de l’authentification à l’initiation à la facturation, se déroule automatiquement. Les données sont transmises via une communication cryptée et sont donc protégées contre l’utilisation frauduleuse des données.
Pour vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble, Aral a testé avec succès la technologie avec les principaux constructeurs automobiles à la station de recharge de Murr près de Stuttgart. Selon Aral, il serait le premier opérateur à tester et déployer la solution Plug & Charge sur ses bornes. « Plug & Charge est une autre étape importante pour l’acceptation de la mobilité électrique du point de vue du client final », a souligné Philipp Senoner, PDG d’Alpitronic, partenaire de l’opérateur.
En outre, une coopération avec VW est prévue pour accélérer encore l’expansion de la technologie Plug & Charge dans les stations Aral en Allemagne, mais aussi avec les stations-service BP dans d’autres pays européens. En France, l’association CharIN EV, qui regroupe de nombreux acteurs de la filière (BMW, BP, EDF, EnBW, Renault, Innogy, Porsche, Shell, Total, Stellantis, Volkswagen…) vise à mettre en place les premiers certificats numériques (PKI) indispensables au déploiement du système d’ici au second semestre 2021. Par ailleurs, notons qu’il y a tout de même un frein à ce développement, puisque toutes les voitures ne sont pas compatibles avec ce standard. Mais là encore, cela n’est juste qu’une question de temps…