Le marché des voiturettes électriques est de plus en plus dynamique. Preuve en est, les ventes s’envolent et les acteurs sont de plus en plus nombreux. Et si la petite Citroën AMI est l’une des voitures sans permis les plus vendues, elle compte bien le rester. Et ce n’est pas si simple avec l’arrivée prochaine des Renault Mobilize Duo et autres Microlino qui proposent plus de puissance et d’autonomie, qui séduiront forcément une autre typologie de clientèle grâce à leurs prestations, notamment en termes de vitesse et d’autonomie.
Ainsi, d’après une source interne, les équipes du projet AMI souhaiterait proposer une AMI revigorée… Et l’opération serait assez simple selon eux. En effet, contrairement à un moteur thermique qui nécessite de nombreuses opérations pour gagner en puissance (modification du turbo, changement de la cartographie, etc.), l’opération équivalente sur une voiture électrique nécessiterait uniquement d’enlever la bride électronique. Tout comme on peut le faire sur une trottinette en modifiant des paramètres ou en coupant un fil. Une fois cette bride ôtée, puis calibrée, la petite AMI pourrait atteindre les 80 km/h, se positionnant ainsi face à la concurrence. Les concepteurs indiquent que la voiturette supporte cette vitesse sans « risque » technique. Preuve que la Citroën AMI est sûre et bien née. D’ailleurs, les rumeurs les plus persistantes indiquent que des prototypes sont actuellement à l’essai chez Valeo.
Mais avec plus de puissance, l’autonomie offerte par petite batterie d’origine pourrait fondre comme neige au soleil. De fait, en interne, on réfléchirait même à remplacer la batterie par un modèle d’une capacité plus importante.
Reste qu’il faudrait ensuite franchir le cap de l’homologation. Car l’AMI ne dispose d’aucune aide à la conduite, pas même d’un ABS. Sur ce point, aucune différence avec le Twizy, que Renault produit depuis une décennie. En revanche, ce dernier se dote d’un airbag, dont l’AMI est aussi dépourvue… Sans compter qu’à franchir le cap des 45 km/h, cette version débridée ne serait pas autorisée aux détenteurs du BSR que l’on appelle aujourd’hui permis AM. Impossible, donc, pour les « sans permis », jeunes ou moins jeunes, d’opter pour cette version si elle venait à voit le jour. Pour les détenteurs du papier rose, une AMI débridée permettrait en revanche de prendre certaines voies aujourd’hui interdites comme les rocades autour des grandes villes et, pourquoi pas, d’élargir encore la clientèle après les quelque 20 000 livraisons effectuées en Europe depuis deux ans.