Pascal Rops
Le 10 octobre 2022
Avec une demande de plus en plus forte, le marché du VAE neuf se tend et profite aux modèles d’occasion. Mais comment être sûr de faire une bonne affaire ? Pour acheter votre vélo électrique d’occasion sereinement, suivez nos conseils qui vous permettront, très vite, de déceler les bonnes des mauvaises affaires.
Les raisons d’acheter un vélo électrique d’occasion peuvent être très différentes. Alors que de nombreux acheteurs veulent montrer l’exemple en matière de durabilité, d’autres ne souhaitent qu’économiser un peu sur le prix. De plus, de nombreux acheteurs de vélos électriques d’occasion sont simplement agacés par les longs délais de livraison ou recherchent un modèle qui n’est actuellement pas disponible dans le commerce. Mais une chose est claire : l’achat de vélos électriques d’occasion devient de plus en plus populaire. Après tout, ceux qui abordent l’achat d’un vélo électrique d’occasion de la bonne manière prennent toujours une décision intelligente. Pour que, vous aussi, puissiez acheter un vélo électrique d’occasion dans les meilleures conditions, nous vous montrerons ce à quoi vous devez faire attention lors de son achat.
Où acheter un vélo d’occasion ?
En premier lieu, où pouvez-vous acheter votre future monture ? Il existe plusieurs façons d’acheter un vélo électrique d’occasion. Une option particulièrement courante consiste à l’acheter en ligne. Vous pouvez trouver une large gamme de vélos électriques d’occasion sur des plateformes telles que les petites annonces comme LeBonCoin, Troc-Vélo ou Tuvalum. En outre, il existe également de nombreux détaillants en ligne spécialisés dans la vente de vélos électriques d’occasion. Par exemple, la chaîne Culture Vélo propose une rubrique dédiée sur son site internet. Vous pourrez alors voir le vélo que vous convoitez et vous rendre dans la boutique pour le récupérer. Une autre option pour acheter des vélos électriques d’occasion est de se rendre dans le magasin de vélos le plus proche de chez vous. Il y a de fortes chances pour que vous trouviez le modèle qui vous convient. Enfin, vous pouvez opter pour l’achat d’un vélo électrique reconditionné. Grâce à ce type de revendeur, vous vous assurez de disposer d’un vélo parfaitement fonctionnel, puisque tous les éléments ont été vérifiés, voire remplacés en cas de dysfonctionnement. Ils sont en revanche un peu plus chers, mais bénéficient d’une garantie.
Attention aux fausses bonnes affaires et aux vélos volés
Avec la demande qui explose, une offre assez réduite avec la crise des composants et des prix souvent élevés, la présence de vélos volés dans les petites annonces pullule. Il faut donc prendre toutes ses précautions. Pour cela, méfiez-vous des prix trop bas, qui ne sont pas en phase avec le marché, et fuyez les vélos qui sont vendus sans chargeur. Faites-en de même si le vendeur est incapable de vous fournir la clé pour déverrouiller la batterie. Par ailleurs, un décret paru au Journal officiel le 25 novembre 2020 et un arrêté publié le 31 décembre 2020 précisent que les vélos neufs ou d’occasion vendus par des commerçants font l’objet d’un marquage. De fait, si le vélo a été acheté après le 31 décembre 2020, il doit obligatoirement comporter un marquage. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un loup… Notez qu’en cas de revente, le propriétaire du vélo doit signaler la cession à l’opérateur agréé ayant fourni l’identifiant. Vous recevrez ensuite les informations permettant d’accéder au fichier pour que vous puissiez enregistrer les nouvelles informations (vos coordonnées notamment).
Ce qu’il faut savoir pour réaliser un bon achat
Lors de l’achat d’un vélo à assistance électrique d’occasion à un particulier, il est toujours conseillé de réaliser un contrat d’achat. Celui-ci doit contenir toutes les données pertinentes sur le vélo électrique et des informations sur le vendeur et l’acheteur. Ce contrat doit indiquer la marque du vélo, le modèle, le numéro de cadre, les défauts éventuels, le prix d’achat et l’adresse des deux parties. Si possible, le vendeur doit vous fournir la facture d’achat. Cela vous permettra de bénéficier de la garantie si elle court encore, de vous faire indemniser auprès de votre assurance en cas de vol ou d’accident et de vous ôter tout doute sur l’origine du vélo. Notez toutefois que, même si la garantie légale est de 2 ans, certaines clauses limitent son application au premier acheteur seulement. Par exemple, bien souvent, les cadres ne sont plus garantis en cas de revente.
Posez les bonnes questions
Pour prendre le moins de risque possible et être sûr de faire une bonne affaire, n’hésitez pas à poser des questions au vendeur, comme vous le feriez pour l’achat d’une voiture.
Demandez-lui si la vente du vélo se fait pour des raisons personnelles, l’envie de changement ou si quelques défauts sont présents. Ici, l’historique du VAE est tout aussi important : à quelle fréquence le vélo a-t-il été utilisé et où la batterie a-t-elle été stockée ? De plus, les distances parcourues sont des informations importantes. Par exemple, le vélo n’aura pas été sollicité de la même façon s’il a été utilisé sur des sentiers ou s’il n’a parcouru que de la ville. En outre, s’il a été acheté neuf, il doit disposer d’un livret d’entretien. Celui-ci fournit des informations sur l’entretien régulier. Il vous aide à mieux évaluer l’état du vélo et plus précisément des performances actuelles du moteur et de la batterie. Généralement, les vélos neufs bénéficient d’un premier entretien gratuit. Enfin, un essai routier est indispensable avant d’acheter un vélo d’occasion. Vous devriez bien vérifier toutes les vitesses, les freins, mais aussi l’électronique en jouant sur les modes d’assistance. Pour cela, il est préférable de rouler sur une pente. Un essai routier de 15 minutes suffit généralement à cet effet. Outre le ressenti, pensez à écouter tous les bruits suspects et à ausculter le cadre et les différents organes. Il ne doit pas y avoir de points de rouilles ou d’autres coulures suspectes (notamment au niveau du moteur et de la batterie).
Attention à la batterie et au moteur
Si vous décidez d’acheter un vélo électrique d’occasion, l’état mécanique du vélo, l’état de la batterie et du moteur ainsi que le kilométrage sont importants. En particulier, les performances de la batterie influent sur la durée d’agrément de conduite. Mais le kilométrage fournit également des informations sur l’usure antérieure du vélo. Cela s’applique également au kilométrage des moteurs des vélos électriques.
Pour en revenir à la batterie, il faut savoir que la durée de vie d’une batterie de vélo au lithium se calcule en nombre de cycles. En général, ces batteries sont données pour 500 cycles. Pour évaluer le nombre de cycles, il faut diviser le nombre de kilomètres parcourus par l’autonomie moyenne indiquée par le constructeur du vélo. Si le vélo à 3000 kilomètres au compteur et que l’autonomie annoncée est de 70 kilomètres, la batterie présentera environ 42 cycles de charge. En cas de doute ou pour avoir une idée précise de l’état de santé de la batterie, vous pouvez vous rendre chez un vélociste qui pourra effectuer un diagnostic de la batterie. Pour cela, pensez à vous rendre chez un vélociste agréé. Sélectionnez-le en fonction de la marque du couple moteur / batterie. Lui seul disposera de tous les appareils nécessaires pour diagnostiquer ces composants. Si la batterie est en fin de vie, faites estimer le coût de son remplacement ou de son reconditionnement et faites une proposition en ôtant ce coût. Ce point ne doit pas vous freiner, car vous pourriez faire une très bonne affaire faisant reconditionner votre batterie. La société Doctibike est d’ailleurs spécialisée sur ce marché et propose des batteries reconditionnées à partir de 200 euros… Mais dans tous les cas, ne faites pas l’impasse sur la vérification de la batterie. En effet, celle-ci est la pièce la plus coûteuse sur un vélo à assistance électrique. En faisant l’impasse sur cet examen, vous risquez de dépasser allègrement le budget que vous vous étiez fixé.
VAE : quelle motorisation choisir ?
Juste derrière la batterie, c’est bel et bien le moteur qui représente l’autre grosse part du coût d’un vélo à assistance électrique. Pour éviter les mauvaises surprises et se retrouver avec un VAE d’occasion avec un moteur non fonctionnel, il faut impérativement le vérifier et faire des choix pertinents. Pour commencer, assurez-vous que le moteur ne présente pas de jeu ni de fuite de graisse. De plus, vérifiez que le moteur qui équipe le vélo est bien celui d’origine (consulté la fiche du constructeur) et que celui-ci est d’une marque reconnue. En faisant ce choix, il sera plus facile de trouver un réparateur agréé et les pièces nécessaires pour sa remise en état. Parmi les marques reconnues, nous vous conseillons de vous orienter vers Bosch, Yamaha, Shimano, Bafang, Mahle ou encore Brose. Enfin, comme pour le reste du vélo, le nombre de kilomètres parcourus est un bon indicateur sur la santé du moteur tout comme son terrain de jeu…
Pouvez-vous disposer d’une aide à l’achat ?
Les aides à l’achat pour un vélo à assistance électrique neuf peuvent davantage vous orienter vers ce choix, puisque l’on peut atteindre une remise allant jusqu’à 40 % du prix du vélo, faisant parfois de ce vélo neuf, un modèle au prix d’un modèle d’occasion.
Toutefois, sachez que pour le même prix vous disposerez sûrement d’un modèle d’occasion plus haut de gamme et donc mieux équipé. En outre, les VTT AE, comme tout autre vélo typé « loisir » ne profitent pas d’aides à l’achat. Mais il reste une possibilité pour disposer d’une prime pour l’achat d’un vélo d’occasion. Grâce à la prime à la conversion, vous pouvez disposer d’une aide pour l’achat d’un vélo à assistance électrique neuf ou d’occasion. Celle-ci peut être versée en contrepartie de la mise au rebut d’un véhicule polluant (voiture thermique ancienne). Cette prime peut atteindre 3 000 € à condition que votre foyer fiscal soit en dessous de 6 300 euros par part (personnes à charge). Notez que dans les zones à faibles émissions (ZFE), l’État accorde une prime supplémentaire jusqu’à 1 000 € à condition d’avoir bénéficié d’une aide locale pour le même vélo. Enfin, le bénéfice de la prime à la conversion est également élargi au sein des familles. Considérant qu’il peut convenir, pour remplacer un même véhicule, d’acquérir plusieurs vélos, la mise au rebut d’un véhicule polluant donne désormais droit à l’attribution d’une prime à la conversion pour l’achat d’un vélo par personne dans le foyer.