Un sacré bond en avant
Né avec un design plutôt passe-partout, le Kia Niro fait sa mue. Conformément aux nouveaux codes esthétiques en vigueur chez la marque coréenne, ses lignes se veulent originales, à l’image de ses feux de jour aux formes complexes et de son montant C qui peut prendre une teinte différente de celle de la carrosserie. L’évolution est tout aussi marquée à bord avec une casquette de planche de bord qui descend en pente douce sur toute la largeur de l’habitacle et deux écrans haute-définition, le premier faisant office de combiné d’instrumentations et le second, tactile et dont la taille peut atteindre 10,25 », regroupant l’ensemble des fonctions multimédia. Parmi les autres évolutions notables, on note, bien sûr, l’arrivée de technologies de pointe, telles que les projecteurs full LED, ainsi que l’exclusion de toute matière animale à bord. Ainsi, la sellerie de notre version haut de gamme Premium est-elle uniquement composée de cuir artificiel. Une tendance lourde chez de nombreux constructeurs, notamment lorsqu’il s’agit d’habiller les sièges des modèles prétendument propres.
La base technique du Niro II est, en revanche, très proche de celle du premier opus. D’ailleurs, les versions électrique et full hybrid reprennent, quasiment à l’identique, les mécaniques déjà connues. En revanche, la variante hybride rechargeable a profondément été retravaillée. Si elle repose toujours sur le 1.6 GDI de 105 ch, son moteur électrique est nouveau et la puissance combinée de ce couple bondit de 42 ch, pour un total de 183 canassons. Pas question, toutefois, de parler de pur-sangs. Le Niro hybride rechargeable déçoit volant en mains, du moins au chapitre des performances. Les accélérations et les reprises ne semblent pas franchement plus rapides que sur la précédente génération. Sur autoroute, toutefois, on sent toutefois que la voiture est bien plus à son aise que précédemment. Quant à la transmission, elle est toujours confiée à la boite à double embrayage et 6 rapports, qui permet une meilleure réactivité que la CVT utilisée par le rival Toyota.
L’amortissement a également été profondément revu et les déformations de la route sont absorbées avec plus d’efficacité. Les vertèbres des passagers en seront gré aux ingénieurs de Kia. Le silence qui règne à bord finit de convaincre que la Niro est désormais parfaitement adaptée aux longs trajets en famille. Et la consommation en mode hybride, aux alentours de 5 l/100 km, est tout à fait raisonnable.
En ville, la souplesse de la mécanique fait merveille. Grâce à une batterie revue, il est désormais parfaitement envisageable de parcourir plus de 50 km en mode tout-électrique. Les trajets du quotidien pourront ainsi, sans peine, se faire sans avoir recours au sans-plomb. Un bon point pour l’environnement… et pour le budget du propriétaire. Comme toutes les hybrides rechargeables, le Niro affiche toutefois une puissance de charge limitée, à 3,3 kW dans le cas présent, ce qui impose un temps de recharge de 3 heures.
Parmi les bonnes nouvelles que réserve ce petit SUV, il y a également le montant de la facture d’achat. Mieux équipée et mieux motorisée que précédemment, la finition Premium de notre essai limite sa hausse de prix aux environs de 2 500 €.