Le vrai goût de l’Amérique ?
Traditionnellement, les SUV Hyundai portent le nom d’une ville des Etats-Unis. Faut-il y voir la volonté de saluer le succès qu’ils remportent outre-Atlantique ? Dans le cas du Santa Fe, nous y voyons plutôt une habile métaphore de ses qualités. Pour le commun des mortels, la capitale du Nouveau-Mexique évoque, en effet, les grands espaces. Et de l’espace, le Santa Fe en propose à revendre. L’habitabilité est plus que généreuse, cinq adultes trouvant largement leurs aises. Il est même possible de voyager avec deux enfants supplémentaires, grâce à la troisième rangée de sièges livrée de série. Dans ce cas, il faudra toutefois faire l’impasse sur les bagages, le volume qui leur est dévolu tombant à 130 l, contre 571 à 782 l en configuration 5 places.
La Santa Fe a également hérité du goût pour une esthétique que les communicants qualifieront de clivante. Quant à la présentation intérieure, elle est plutôt soignée mais manque d’une touche de raffinement. L’ergonomie est toutefois plutôt bonne, notamment grâce aux commandes physiques (plutôt nombreuses mais d’une taille qui facilite leur usage) présentes sur la console centrale. Terminons notre tour du propriétaire en nous attardant sur l’impressionnante liste des équipements de série : sellerie cuir, toit ouvrant panoramique, caméras 360°, aides à la conduite en tout genre… Certes, à 55 150 €, prix de notre version d’essai, cela peut sembler être la moindre des choses. Mais relevons que le Toyota Highlander, son unique rival avec son cousin, la Kia Sorento, n’en offre pas plus, hormis la transmission intégrale, malgré un tarif supérieur à 66 000 € et une qualité de finition largement inférieure.
La mécanique hybride du Santa Fe, déjà vue, notamment, sous le capot du Tucson, associe un 1.6 T-GDI de 180 ch avec un moteur électrique de 60 ch. Puissance et couple maximaux combinés atteignent, respectivement, 230 ch et 350 Nm. Rien d’époustouflant, à priori, pour un modèle affichant plus de 1 850 kg à vide, mais le choix des ingénieurs pour une boite de vitesses automatique à convertisseur de couple, plus réactive que les variateurs utilisés par Toyota, permet d’offrir une certaine réactivité à l’auto. Avant de vouloir tenter l’expérience de la conduite dynamique, il faudra toutefois garder à l’esprit que la direction et l’amortissement affichent des réglages bien plus en phase avec les goûts nord-américains qu’avec les nôtres. Le bon côté de la chose, c’est que le confort est d’un niveau très élevé. Les aspérités de la route sont ainsi parfaitement digérées par les suspensions. Lors des longs trajets, on apprécie également l’absence quasi-totale de bruits de roulement ou aérodynamiques. Le Santa Fe surprend également par son goût modéré pour le sans-plomb. Lors de notre périple, il s’est contenté d’environ 7,5 l/100 km, avec une étonnante – dans le sens positif du terme – moyenne de 7 l/100 km sur autoroute.