L’une des principales étapes de cette « ultra-connectivité », c’est donc de parvenir à faire le lien entre sa voiture et son domicile. Dans ce but, l’association entre les constructeurs automobiles, les fabricants d’équipements de la maison et les opérateurs s’avère indispensables. Les premiers et les seconds vont devoir développer des programmes qui soient compatibles et puissent communiquer ensemble. Les derniers se chargeront de faire transiter les informations depuis l’auto vers la maison, et vice-versa. Charge à eux, entre autres, de développer des réseaux dimensionnés pour accueillir ces flots supplémentaires de données et, surtout, de les sécuriser. Les grandes manoeuvres entre ces trois-là ont déjà débuté. Mais d’autres intervenants sont bien décidés à prendre leur part du gâteau. Apple, Google et Samsung sont de ceux-là. Et l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit d’imposer son standard. En effet, pour que cette idée devienne une réalité, il est indispensable que toutes les voitures puissent communiquer avec toutes les maisons et chacun de leurs équipements. On peut toutefois imaginer, qu’à l’image de ce que l’on trouve déjà avec les systèmes multimédia de la plupart des automobiles, les dispositifs soient conçus pour être compatibles aussi bien avec l’iOs d’Apple qu’avec l’Android de Google. Restera toutefois à résoudre un problème : comment faire pour interagir au sein d’un même foyer si certains membres « sont » Apple et les autres Google ?
Pour le consommateur, il n’est bien sûr pas question que ces questions virent au casse-tête. Piloter sa maison depuis sa voiture devra être aussi simple que l’est aujourd’hui de consulter la météo ou de commander un billet d’avion depuis son smartphone. Connect Apps chez Peugeot, R-Link chez Renault ou encore Car-Net chez Volkswagen. Presque tous les constructeurs proposent aujourd’hui un « magasin » d’applications qui utilisent l’écran multimédia et la connexion 4G de leurs autos. De ce côté, il suffit donc de poursuivre le développement et d’entamer la commercialisation d’applications dédiées à la commande de la maison connectée. Le dispositif inverse devra être développé pour le domicile. Là encore, l’intégration aux terminaux de commandes domotiques, que ce soient des dispositifs propres ou faisant appel à un ordinateur ou un smartphone, semble être la solution la plus évidente à mettre en oeuvre.